Après 4 jours de formation des magistrats, douaniers et policiers guinéens sur la lutte contre le trafic de drogue, les bénéficiaires ont reçu ce vendredi matin leurs attestations. La cérémonie de clôture de ce séminaire qui avait pour thème la place et le rôle du Procureur dans l’enquête, s’est déroulé dans l’enceinte du Camp Almamy Samory Touré en présence de plusieurs cadres des départements concernés et de l’Ambassade de France en Guinée.
Pour Moundjour Chérif, procureur de la République près le tribunal de Mafanco, le cas de la lutte contre les stupéfiants est un peu spécifique qui sort de l’ordinaire. C’est pourquoi dans ce cadre, le législateur est très contraignant dans la procédure, parce qu’il oblige l’OPJ (officier de police judiciaire) d’en informer le procureur avant de commencer à la traiter.
‘’ Dans ce cas, à tous les stades, l’OPJ doit se référer au procureur. C’est ce qui veut dire que la collaboration entre OPJ et procureur de la république dépend de la réussite de la lutte contre la prolifération de la drogue sur notre territoire. Une façon de vous dire qu’au début de l’information déjà, au niveau de l’enquête, que ce soit au niveau des perquisitions, les transports judiciaires ou les saisies que l’OPJ doit opérer, il doit le faire avec l’avis et l’accord du procureur. Et lui-même peut se déplacer vers les OPJ pour savoir si les personnes arrêtées ne sont pas privées de leur liberté, si le délai de la garde à vue de 48 heures est respecté. Car, de par une petite erreur de procédure, on peut faire sortir un trafiquant ou un autre bandit de la prison’’ clarifie Moundjour Chérif.
A noté que cette formation rentre dans le cadre du programme français de coopération sous-régionale ALCAO (lutte contre le trafic de cocaïne en Afrique de l’Ouest) qui est dirigé depuis la capitale guinéenne par un expert technique français placé auprès de l’Office Central Anti-Drogue (OCAD).
Thierno Bah