Il y a 55 ans de cela que la Guinée a eu son indépendance, mais jusque là elle ne possède aucun siège digne de nom qui doit abriter son Assemblée Nationale. C’est le palais du peuple précisément dans la salle du 02 octobre qui abritait et qui continue à abriter les 114 députés élus par le peuple. Dans quelques jours, cette salle accueillera les futurs députés issus de la proclamation définitive par la cour suprême des résultats du scrutin du 28 septembre 2013.
Cette salle, malgré qu’elle ne soit pas conforme au siège d’une assemblée
Nationale, a besoin d’être rénovée avant la proclamation des résultats définitifs. Sur la question nous avons rencontré l’administrateur général du palais du peuple ce mercredi 30 octobre,
afin qu’il nous fasse l’état des lieux de la salle du 02 octobre, il dit ceci : «La salle a besoin de vernissage, de changer les moquettes et améliorer la sonorisation dans un premier temps avec un assainissement comme
ça. Ça peut être accueillant » Moise Djouma Mara, administrateur général du palais du peuple, visiblement très ému.
La séparation du pouvoir est un élément fondamental dans une démocratie. Cela est une réalité en Guinée comme l’indique la constitution guinéenne. Il existe trois pouvoirs : exécutif, législatif et judicaire. Si le pouvoir exécutif et judiciaire ont chacun un siège digne de nom, tel n’est le cas du pouvoir législatif qui est d’ailleurs le deuxième pouvoir du pays et qui est
habilité à légiférer.
Pour rappel, au temps de l’ancien président de cette institution en l’occurrence Aboubacar Somparé du PUP, un projet de construction d’un siège de l’Assemblée Nationale avait vu le jour. De nos jours, cela est tombé dans l’oubli comme beaucoup d’autres projets « j’ai
entendu parler de ça, comme vous, il y aurait eu la pose de la première pierre au centre Mère et enfant, et depuis rien ne filtre. Donc pour moi, à ce jour, c’est un projet éteint, il est question de le réactiver avec
la coopération bilatérale.»
En ce qui concerne la réception de la future assemblée nationale dit-il, le CNT est entrain de faire la simulation d’accueil en ce moment afin de donner à cet événement une envergure nationale. En attendant le jour -y, les regards des guinéens sont orientés vers la cour suprême seule institution habilitée à trancher
le contentieux électoral. Pour l’instant, elle est entrain d’examiner tous les recours déposés à son niveau au compte du scrutin du 28 septembre 2013.
Aboubacar Soumah