Trois jours après le prononcé de l’arrêt de la Cour suprême sur la réclamation de la régularité du scrutin législatif du 28 septembre et des résultats définitifs desdits scrutins qui donne vainqueur le parti au pouvoir, le RPG-en-ciel avec 53 députés, le vice-président de l’UFDG, Bah Oury , contraint à un exil forcé depuis l’attaque contre le domicile privé du président Alpha Condé, s’est exprimé sur le sujet. Lisez plutôt l’intégralité de cet entretien sur notre site.
« Les partis politiques n’ont pas assumé correctement leur responsabilité pour veiller au respect de la loi et de la constitution dans le pays. Je rappelle que j’ai une raison d’alerter l’opinion nationale et la classe politique guinéenne bien avant qu’on en arrive là-bas. Je crois qu’il faut qu’on soit un peu sérieux. La Cour Suprême n’assumant pas ses responsabilités, la Ceni ne l’a pas assumée également correctement et il y a eu tellement de violation du droit et de la constitution du pays et jamais on a penser à envoyer les recours devant une organisation supranationale. L’assassinat de Zakaria Diallo avec un dossier béton, aurait pu être envoyé devant la cour de justice de la cedeao mais il n’a pas été fait pour condamner la République de Guinée par rapport à ses manquements graves aux droits de l’homme. Donc c’est pour vous dire que le fait qu’on dit qu’on envoie le dossier devant les institutions supranationales. C’est pour ne pas désespérer l’opinion, par ce que l’opinion ne comprend pas quelle est l’attitude des responsables politiques qui ont signé l’accord politique du 03 Juillet et pour moi, c’est un accord de capitulation par rapport aux engagements d’œuvrer dans l’intérêt national du pays et de la volonté d’encréer la Guinée dans un processus de changement démocratique ».
« Depuis longtemps, depuis l’arrivée du Professeur Alpha Condé au pouvoir au mois d’avril 2011, j’avais dit devant Alassane Condé et tous les autres responsables politiques, qu’ils sont entrain de procéder à un coup d’Etat institutionnel pour imposer une dictature en Guinée. Ils ont tué des gens, ils ont violé la constitution, ils ont détruits des vies ; en d’autre terme, ils ont bloqué l »évolution du pays pendant trois ans. Et malheureusement, la classe politique guinéenne a abdiqué en signant le 03 juillet, ces accords qui permettent légalement à Monsieur Alpha Condé qu’il est la voix d’un retour complet à l’ordre constitutionnel alors que c’est une main mise sur la pays qu’il est entrain de faire. Je pense que la Cour Suprême a agi dans le même sens que ce qu’elle avait fait à la présidentielle de 2010. Le dossier des élections présidentielles de 2010 était un dossier bien consistant avec des preuves irréfutables, malheureusement la Cour est allée dans le sens du désidérata du pouvoir du Professeur Alpha Condé ».
Bah Sékou