Se tourne-t-on vers une paralysie du système judiciaire guinéen ? L’Association des Greffiers de Guinée (AGG), proteste contre la non signature du nouveau statut particulier des greffiers en chef, des greffiers et des secrétaires de greffe. Cette association menace d’aller en grève si rien n’est fait jusqu’au 23 avril.
Les protestataires en veulent surtout au chef de l’Etat. » En dépit des efforts de l’ACG au près des autorités pour l’amélioration des conditions de vie et de travail des greffiers de Guinée , de la bonne foi et de l’implication personnelle de Monsieur le ministre d’Etat, Ministre de la Justice, Garde des sceaux, le statut particulier corrigé et actualisé des greffiers en chefs, des greffiers et des secrétaires de greffe et de parquet, tarde toujours à être signé par son Excellence, Monsieur le Président de la République », peut-on lire sur leur préavis de grève, daté du 07 avril.
Et, la non signature de ce décret, selon l’Association des Greffiers de Guinée (AGG), maintient les greffiers dans une situation de précarité de vie et de travail « sans commune mesure quand même que le président de la République aurait dédié l’année 2013 à la reforme de la Justice ».
Avant cet avis de grève, les greffiers s’étaient retrouvés dans la salle d’audience de la Cour d’Appel de Conakry, le 23 octobre 2015. A cette occasion, ils ont adressé un mémorandum au ministre de la Justice. A travers ce mémo, ils ont rappelé que le statut en question est à la Présidence de la République depuis quelques temps, pour signature, et que non seulement cette signature tarde à se faire, mais aussi aucune information officielle n’a été portée à la connaissance des bénéficiaires pour au moins étayer les raison de ce retard.
Ainsi, quatre mois après, soit le 07 avril 2016, ils ont décidé d’émettre un préavis de grève. Si rien n’est fait jusqu’au 23 avril, 2016, les greffiers de Guinée posera un avis de grève.
Thierno Amadou Camara
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