Le tollé suscité par la vidéo montrant un présumé bandit subir des tortures de la part de certains agents des forces de sécurité guinéennes dans la banlieue de Conakry, continue de faire des vagues. Plusieurs voix se sont élevées pour condamner cet acte qualifié «d’ignoble» par de nombreux défenseurs de droits de l’homme.
A l’ONG Femmes, Développement et Droits Humains (F2DH) dirigée par la journaliste et activiste Moussa Yero Bah, on estime que ce cas de torture avéré est «un recul pour la Guinée». Selon madame Yero Bah qui nous accordé un entretien téléphonique ce mardi 26 avril 2016, la Guinée ne peut pas ratifier les traités et accords internationaux liés au respect des droits de l’homme et se comporter autrement. C’est pourquoi, l’ONG F2DH entend travailler en synergie avec ses homologues de la Guinée, pour accentuer la pression sur le gouvernement guinéen afin que celui-ci prenne des sanctions contre le commandant de la Brigade Anti criminel (BAC n°8), dont des agents ont été incriminés dans cette affaire qui, aujourd’hui a une nouvelle fois écorné l’image de la Guinée aux yeux des organisations à l’étranger.
Malgré la suspension du commandant de la BAC n°8 et ses hommes par une décision du ministre de la sécurité, la présidente de «Femmes, Développement et Droits Humains », pense qu’il faut encore aller très loin. Au-delà de la déclaration que son ONG fera publier dans les jours à venir pour condamner les «affres» infligées à ce présumé bandit dont les images ont fait le tour du monde, Moussa Yero Bah souhaite que le commandant de la brigade anti criminels n°8 et ses hommes soient relevés de leurs fonctions. « Malheureusement », déplore-t-elle, « en Guinée on prend des décisions mais qui n’aboutissent jamais ». Espérons que la pression des ONG portera fruits !
Bangaly Kourouma