Ce vendredi 15 juillet 2016, des femmes réunies en associations, étaient chez Gouverneur de la région administrative de Labé, Saadou Keita. Ces femmes en colère étaient venues voir la première autorité administrative de la région pour demander la libération d’une dame détenue à la maison centrale depuis le 15 mars.
«Nous sommes venues rencontrer le gouverneur à cause de notre camarade détenue à la maison centrale. C’est pour discuter avec le gouverneur afin de savoir pourquoi elle est jusqu’à présent détenue et montrer au gouverneur que nous soutenons notre collègue et nous comptons sur le soutien du gouverneur pour qu’elle soit libérée», a déclaré Mariama Bah, au micro du correspondant de mosaiquegiuinee.com.
«J’ai reçu des femmes qui représentent toutes les associations féminines de Labé communément appelé ‘’SERE’’ qui sont venues me saisir de ce problème épineux de cette femme qui est en prison », a déclaré le gouverneur avant de remercier les femmes pour, dit-il, la discipline qu’elles ont observée.
« Jusque maintenant il n’y a pas eu de soulèvement, pas de bruit dans la ville mais aussi pour l’honneur qu’elles m’ont fait de venir solliciter mon intervention en vue de l’acquittement de cette dame. En réponse donc je leur ai dit qu’il y a deux pouvoirs séparés et que moi je suis le chef de l’administration mais il y a la justice qui est un pouvoir à part, qui est indépendante. Une fois que le juge a condamne je n’ai aucun droit de critiquer d’abord sa décision mais ensuite je n’ai aucune raison d’interférer dans le jugement. De l’autre coté, c’est à moi qu’on a confié le sort des populations de la région, quand des dames viennent soulever un problème du genre, ce que je peux c’est trouver des appuis pour voir comment est-ce que le jugement peut être réexaminé ?
Je ne conteste pas la décision du juge mais puisque la volonté populaire c’est de revoir le jugement, c’est donc lancer un appel à mes autorités pour voir comment l’affaire peut être réexaminée, donc nous sommes à ce niveau. J’ai saisi des autorités et au jour d’aujourd’hui le dossier se trouve à Conakry et certainement si la Cour d’appel venait a Labé, c’est sûr il y’aura réexamen, la peine va être reconduite ou annulée, mais dans tous les cas nous avons fait jusque maintenant ce qu’on peut faire tout en évitant d’interfère et de contester les décisions du juge», a-t-il expliqué.
Selon certaines femmes interrogées, si rien ne change, elles envisageraient de passer à une vitesse supérieur, manifester.
Alhassan Djigue Diallo correspondant de mosaiqueguinee.com