Cela ressemble carrément à un silence de trois décennies des autorités successives, qui ont toujours incité, voire même obligé les citoyens à s’assurer et assurer leurs engins roulants.
Malheureusement tous les bénéfices que les citoyens peuvent tirer des opérations d’assurances, ne sont pas connus. Et c’est le cas du fonds de garantie automobile.
En effet, le Fonds de Garantie automobile est chargé, lorsque le responsable d’un accident de la circulation demeure inconnu ou n’est pas assuré, sauf par l’effet d’une dérogation légale à l’obligation d’assurance, de supporter, dans la limite des plafonds réglementaires les frais médicaux, et d’indemniser les victimes des dommages corporels nés d’un accident causé par un véhicule terrestre à moteur en circulation, ainsi que ses remorques ou semi-remorques, à l’exclusion de ceux des chemins de fer et des tramways.
Le Fonds de Garantie Automobile paie aux victimes ou à leurs ayants droit les indemnités qui ne peuvent être prises en charge à aucun autre titre, lorsque l’accident ouvre droit à réparation.
Ce fonds existe en Guinée depuis quelques décennies maintenant, mais quel blessé de la circulation a été pris en charge par ce fonds, méconnus totalement des usagers.
Pire, c’est que ce fonds mis en place par l’Etat, absorbe au moins dix milliards de francs guinéens par an (10 milliards/an), car sur chaque opération d’assurance enregistrée par une société d’assurance en Guinée, il y a un double prélèvement de pourcentage au compte de l’assuré, mais également de l’assureur, pour alimenter le dit fonds. Sans citer les autres moyens de financement du fonds sur lesquels nous reviendrons.
Des milliards de francs guinéens prélevés pour des services qui n’ont jamais existé, mais qui auraient pu sauver la vie à beaucoup de gens morts dans les services d’urgence des hôpitaux guinéens, parce que n’ayant pas d’argent ou de garantie fiables aux yeux des médecins.
Or, dans d’autres pays où il existe le même fonds de garantie automobile, il y a un agent du fonds posté dans chaque hôpital pour enregistrer des cas d’accidents et de dommages corporels, afin que des soins immédiats, pris en charge par le fonds, soient donnés à la personne blessée.
Pour le cas de la Guinée, la question qui se pose, est celle de savoir dans quel autre but ce fonds est utilisé si ce n’est pas pour des fins autres qui celles qui lui ont été assignées par la loi?
Nous y reviendrons avec plus détails réglementaires et chiffrés.
Mamadou Oury DIALLO mosaiqueguinee.com