A moins d’une semaine de sa naissance, la Coalition des Partis Alliés de la Mouvance (COPAM), est déjà au bord de l’éclatement, à entendre les plaintes de certains membres qui dénoncent une allure dictatoriale et opportuniste au sein de ce mouvement politique.
Dans un long entretien téléphonique avec notre rédaction, Diabaty Doré, Président du Rassemblement Pour la République (RPR), l’un des membres de cette jeune coalition, nous a décrit les conditions dans lesquelles la COPAM a été mise en place, avant de nous confier que son parti et bien d’autres exigent des élections internes.
Il commence par indiquer qu’il est l’un des initiateurs de cette idée de fédérer les partis alliés, ce qui a commencé par ce qu’on a appelé le Club des Alliés. Mais, poursuit-il, au fur et à mesure que ça évoluait, « nous on se voyait à l’écart car à chaque fois qu’on venait à une réunion, on dit non, la décision est venue de la Présidence ».
« Nous avons accepté et avons dit que tout ce que nous demandons, c’est à ce que les désignations des personnes à des postes soient de manière élective, nous sommes en démocratie, nous ne sommes dans les années « 50 » pour imposer quelque chose, la dictature c’est fini »,a-t-il rappelé.
Au cours de cet entretien, notre interlocuteur nous a indiqué qu’il faut forcement que les membres de cette COPAM se retrouvent pour procéder à des élections internes. Sinon, selon lui, cette COPAM n’aura pas de sens. « Et il y aura la naissance d’une autre COPAM », a-t-il ajouté.
Selon lui, la pagaille règne déjà au sein de cette COPAM où, selon lui, des gens s’auto-proclament Coordinateur ou Porte-parole, sans consensus, sans élection. Faisant allusion certainement à Bouna Keita et au bouillant Patrice Camara.
« Regardez la bavure que le Secrétaire Général de l’UNR (Patrice Camara) a fait hier sur Lynx Fm, c’est inquiétant. Il est allé dire que si le Président reçoit l’opposition, sans que ça ne se passe dans les règles, la COPAM va demander le départ du Président de la République. Qui lui a mandaté ? Et, lui il est Secrétaire Général , nous nous sommes des Présidents des partis politiques », a-t-il martelé.
Diabaty Doré nous jure que son parti n’est pas le seul dans ce combat. Il s’agit aussi selon lui, de plusieurs autres formations politiques membres de la COPAM. A notre demande d’en citer quelques-uns, il répondra qu’il y a « le parti de Rafiou Sow (PRP), le PPD de Bouba Diallo, le PTG, et le PNR du député Bah Fisher », a-t-il énuméré.
Thierno Amadou Camara