Visiblement la Guinée, reste le pays qui fait le plus de surplace dans la sous-région.
Au-delà de la déception des populations face au triste visage qu’affiche leur capitale Conakry, qui ressemble à une grosse poubelle du continent, les domaines des travaux publics et de l’aménagement du territoire, sont l’illustration de toute l’anarchie qui règne en maître dans le pays.
Cela s’explique avant tout et sans nul doute, par le fait que les départements ministériels qui doivent porter des projets, avoir la capacité de trouver des réponses à court, moyen et long terme aux défis, ont eu à leurs têtes, année après année, des ministres incapables, sans vision, ni leadership.
La saison pluvieuse en Guinée, a toujours été l’indicateur et l’étalon de mesure de cette réalité digne du moyen âge.
Depuis six ans, la situation va de mal en pis. Ainsi on se demande où est passé le miracle qui devrait se produire entre temps, sous le changement prôné par les dirigeants de l’heure.
Les constructions anarchiques se font de plus en plus belles, sous l’œil complice des responsables de ces secteurs qui empochent de l’argent pour fermer les yeux dessus, ou pour arranger un tel ou tel parent.
Les marchés des travaux publics sont passés sans que les moindres normes en la matière, ne soient respectées par les exécutants, sous un silence monacal des responsables publics.
Les cris des populations à la base, ne sont pas écoutées, et chaque saison pluvieuse vient avec son cortège de sinistrés.
L’exemple d’un petit pont, dans la commune de Ratoma, qui sépare Lambanyi de yattaha, est illustratif, comme vous pouvez le constater sur l’image.
Une route empruntée par les tous hauts cadres du pays, les membres du gouvernement, le président de la République.
Mais allez y jeter un coup quand il pleut. Les pauvres gens qui les ont élus nagent dans l’eau sale pour rejoindre la maison, pendant qu’eux, dans leurs 4×4 rutilantes, traversent tranquillement.
Que dire d’autres dégâts causés par les premières pluies de cette année 2016, des maisons écroulées par-ci, des cas de morts par-là.
Pendant ce temps, les actuels ministres des TP et de l’aménagement du territoire, semblent insensibles à tout cela.
Alors que les pluies récentes ont fait six morts, ils n’ont montré aucun signe de sympathie, aucune déclaration non plus.
Pire, depuis six mois qu’ils occupent ces deux secteurs, aucune communication, aucun plan stratégique de sortie d’anarchie.
C’est dire combien un mini remaniement ministériel s’impose pour mettre les hommes qu’il faut aux postes qu’il faut.
Pauvres de nous…
Mamadou Oury DIALLO mosaiqueguinee.com