C’est un groupe de six (6) présumés arnaqueurs dont deux filles, qui vient d’être mis aux arrêts par la gendarmerie nationale, à travers l’escadron gendarmerie mobile NO1 de Kaloum. Ils ont été présentés à la presse hier, mardi 26 juillet dans l’enceinte de cette unité de la gendarmerie, en présence de la présumée victime qui aurait permis à la gendarmerie de réussir ce coup de filet. Selon le commandant Mamadou Alpha Barry, chargé de communication du Haut Commandement de la Gendarmerie Nationale, ces six personnes, tous des jeunes, se faisaient passer pour des cadres de la Direction Générale de la Douane. Au sein de cette fausse direction, on retrouve le Directeur Général, sa Secrétaire et son Directeur des Ressources Humaines.
« Ce groupe de présumés arnaqueurs promettait de l’emploi à leurs victimes déjà ciblées », a déclaré l’officier, qui ajoutera que Madame X, la présumée victime qui a été présentée à la presse, diplômée sans emploi en quête de travail, sera la première victime de ce groupe « qui l’appelle et lui fait la proposition de recrutement à la fonction publique précisément à la douane ».
Et d’ajouter: « Le groupe lui propose moyennant de l’argent, une formation en deux temps. Primo, une formation en Hollande ; sécondo une autre formation à Dakar ». Mai au finish, rajoute-t-il, rien n’en était.
C’est ainsi que, selon le commandant Mamadou Alpha Barry, l’escadron de gendarmerie mobile No 1 a été informée et une enquête ouverte a abouti à ces arrestations.
Ces personnes devraient être déferrées devant la justice, et la présumée victime demande que justice soit faite.
Mais avant, une réelle contradiction existe entre les déclarations de la gendarmerie, confortées par celle de la présumée victime et les dits de celui qui a été présenté comme le cerveau de cette arnaque. Selon le Commandant Barry, le montant global que la fille a perdu dans cette affaire se chiffre à environ 100 millions de francs guinéens.
Ce que réfute celui qu’on a poussé à parler aux médias, à visage découvert. Il est présenté comme étant le cerveau de cette opération. Il reconnait que sa bande a retiré de l’argent avec la fille, mais jure qu’il s’agi d’environ 17 millions de francs guinéens. Il affirme aussi que cette fille est leur unique victime. La justice aura donc à éclaircir toutes ces zones d’ombre. « J’ai été torturé par d’autres militaires, ils m’ont forcé à parlé », s’est-il plaint avant d’indiquer plus loin dans son témoignage que les militaires dont-il parlait sont au nombre de trois. Ce qui pourrait conduire à remettre en cause ses déclarations faites au paravant, dénonçant peut être ses présumés complices.
Thierno Amadou Camara