La Coordination Nationale Haalipular de Guinée, à travers une déclaration rendue publique ce samedi 13 août 2016 à son siège, a rappelé et déploré plusieurs actes dont a été victime, selon elle, cette communauté, puis accusé l’actuel régime de vouloir « la combattre, voire l’agenouiller depuis 2010».
Parmi ces mauvais souvenirs, a figuré le cas des violences survenues à Mali, une préfecture située dans la région administrative de Labé, en juin dernier. « Le vendredi 17 juin 2016, le summum de la barbarie à visage découvert a été atteint à Mali, dans la commune urbaine, lorsque des militaires sous la direction du colonel Issa Camara, se sont acharnés sur une population sans défense… », lit-on dans la déclaration.
Dressant un bilan moins beau de ces exactions militaires, la Coordination parle de pillage de plus d’une quarantaine de commerces, d’incendies, de blessures volontaires, d’abattage à bout portant du bétail et des violences verbales à caractère ethnique et politique.
En dépit des déclarations du procureur générale près la cour d’Appel de Conakry, regrette la Coordination, il y a de cela un mois, il est aujourd’hui permis de se poser la question de savoir s’il y aune justice militaire, une Cour martiale en Guinée.
La Coordination a fustigé un mutisme des autorités militaires du pays qui, selon elle, ne se sont jamais exprimées sur ledit sujet alors que la population de Mali vit son calvaire mais réclame justice.
Lors d’une récente sortie médiatique de Me Ibrahima Béavogui, porte-parole du Ministère de la Justice, dans l’émission Espace Expression, celui-ci insinuait que son Ministre avait déjà saisi l’administration militaire qui devrait donné un accord sensé faciliter la conduite d’une procédure judiciaire contre le colonel Issa, mais en vain.
Thierno Amadou Camara