Alpha Ibrahima Sila BAH, président du PGRP et également député à l’Assemblée nationale, est la première personne à signer une pétition lancée ce lundi à Conakry, par le Front National pour la Défense des Droits du Citoyen (FRONDDC).
Ce mouvement, né suite à la signature le 12 octobre dernier par une certaine classe politique, d’un accord, offrant aux partis politiques la possibilité de designer des chefs de district et de quartier au prorata des résultats obtenus à l’issue des élections communales à venir.
Pour que cet aspect de l’accord entre en vigueur, il doit passer par l’Assemblée nationale qui devrait le codifier en procédant à une modification du code électoral. C’est pourquoi la pétition est adressée au Président de l’institution parlementaire et aux députés. Pour les partis et organisations de la société civile membres de cette plateforme, il faut avoir au moins 40 députés dans leur camp.
Le FRONDDC compte également mener un travail parallèle de lobbying auprès des députés. C’est dans ce cadre que, selon Faya Milimono, indiquant qu’un groupe parlementaire est sur le point d’être acquis, a fait savoir qu’une délégation du mouvement devrait aller à la rencontre de ce groupe parlementaire dont il ne dira pas le nom. Toutesfois, plus loin dans sa communication il a déclaré que l’UFR partage la position du FRONDDC.
S’ils ne parviennent pas à empêcher la validation de cet accord au niveau de l’Assemblée nationale, ils passeront par une dizaine de députés pour saisir la Cour constitutionnelle afin que celle-ci, chargée du contrôle de constitutionnalité, ne laisse pas cette disposition passer.
La population guinéenne compte environ 11 millions, mais le FRONDDC dit vouloir récolter 12 millions de signatures durant une période non clairement définie pour le moment.
Selon Faya Milimono, président du BL, le premier par ailleurs à afficher une opposition farouche à cette disposition de l’accord, si ce mouvement ne comptait que dix partis politiques, de nos jours, au-delà des 18 organisations de la société civile qu’elle réunit, compte en son sein, seize (16) formations politiques.
Thierno Amadou M’Bonet Camara