Ce lundi 21 novembre 2016, la Guinée a célébré l’an 27 de la Convention des Droits des Enfants (CDE). Cette cérémonie, comme toutes les fois qu’il s’agit de se retrouver et faire de beaux discours, a été marquée par de jolis mots et de belles promesses du Premier Ministre Mamady Youla et de sa Ministre en charge de l’Enfance, dame Sanaba Kaba.
Le thème de cette année était Ensemble levons les freins qui entravent le plein accomplissement des droits de l’enfant en Guinée.C’est peut être l’occasion de rappeler qu’en Guinée, des enfants croupissent injustement dans des prisons alors que l’Etat doit leur offrir toutes les possibilités de jouir de leurs droits notamment celui à l’éducation dans un environnement approprié.
Le cas plus récent se passe à Dinguiraye où, il y a quelques semaines, pour une affaire de viol, six (6) enfants ont été arrêtés et sont jusque-là incarcérés à la prison civile. Ce n’est pas qu’ils ne doivent pas être punis à la hauteur de leur forfaiture s’ils sont vraiment coupables, mais ce qui est difficile à concevoir pour un Etat responsable comme le nôtre le pretend, c’est de garder ces mineurs pendant longtemps sans qu’ils n’aient droit à un procès équitable. Pire, on nous apprend que ces (6) enfants partagent la même maison carcérale que des bandits de grands chemins.
Selon des spécialistes des droits des enfants, en ne créant pas des prisons et des tribunaus spéciaux efficaces dédiés aux enfants, la Guinée contribue à former ses propres bandits.
Thierno Amadou Camara