Dans le cadre de la session parlementaire en cours, consacrée à l’examen et à l’adoption de la loi de finances initiale 2017, les députés reçoivent ce dimanche, trois ministres venus défendre les budgets sectoriels prévus pour leurs départements respectifs. Moustapha Naïté, Ministre en charge de la Jeunesse, dans sa communication sommaire, a fait part aux élus du peuple, les perspectives de son département avant de déplorer une baisse de son budget dans le document transmis par le secrétariat général du gouvernement à l’Assemblée nationale.
«Malheureusement, le budget du département est loin des ambitions et de la vision que nous faisons tous des enjeux et des problématiques de la jeunesse. Le budget révisé de 2016, était de 29 milliards, soit environ 0,19 % du budget national de développement», a déclaré Moustapha Naïté.
Ce budget révisé de 2016, selon lui, n’a servi qu’à faire fonctionner son département (traitement et salaire, achat de biens et services). «Alors même que seulement huit cent millions (800.000.000) de francs guinéens, soit environ 3% de ce montant sont consacrés aux investissements, donc aux programmes et projets», a déploré Moustapha Naïté. Or, selon lui, son département n’entreprend aucune activité génératrice de recette.
Si ces 29 milliards n’ont pas aidé à atteindre tous les objectifs d’investissements, au lieu d’être amélioré pour l’an 2017, il est plutôt revu à la baisse. Et le Ministre Naïté ne cache pas sa déception. « Pour l’exercice 2017, le budget qui est soumis à votre étude est revu à la baisse puisqu’il correspond à 28 milliards, soit un écart de 1,77%. Cette situation constitue un véritable handicap dans la mise en œuvre des politiques nationales de jeunesse», a-t-il regretté.
Toutefois, poursuit le Ministre, en attendant de faire recours à des financements innovants, le ministère de la jeunesse est soutenu par des partenaire qu’il convient de saluer et de féliciter. Il s’agit entre autres du PNUD, l’UNFPA et l’UNICEF.
Par ailleurs, le Ministre a rappelé quelques projets et programmes et projet dont certains sont exécutés et d’autres en cours d’exécution. Il parlera de la création d’une structure faitière de la jeunesse avec le processus mise en place d’un Conseil National de la Jeunesse dont les documents de base sont disponibles. Le processus des élections débutera en 2017. Le projet démarrage qui a permis d’accompagner dans un premier temps 25 entreprises de jeunes avec pour objectif de créer 500 emplois, l’opérationnalisation du projet Booster les compétences pour améliorer l’employabilité des jeunes, financé par la Banque Mondiale, la poursuite de la construction et de l’équipement des maisons de jeunes. Marquant un petit arrêt sur le cas des maisons de jeunes, le Ministre a signifié aux élus du peuple que ce projet est «fortement handicapé par la faiblesse des ressources disponibles ».
Le projet du palais de la jeunesse, rassure le Ministre, est en bonne voie de mise en œuvre et l’année 2017 devrait voir les travaux débuter. La source de financement est, jure-t-il, identifiée, les négociations avec le ministère du budget, vont bon train. Le projet de pavage des rues à Conakry sera élargi aux villes de l’intérieur. Aussi, 20 mille jeunes ont été formés et déployés dans le cadre d’un projet de volontariat d’urgence. Une loi adoptée dans le cadre du volontariat.
Pour le Ministre Naité, «réduire les enjeux au seul ministère de la jeunesse, serait à la fois une faute humaine et surtout de vision de développement socio-économique de notre pays».
La jeunesse, selon la Charte africaine de la Jeunesse, comprend les jeunes filles et garçons dont l’âge varie entre 15 et 35 ans.
Après cette présentation d’une vingtaine de minutes, place maintenant aux questions et observations des parlementaires.
Nous y reviendrons !
Thierno Amadou M’Bonet Camara