Le conflit qui divise à Dabadou, porte sur un site abritant une paroisse et une école des instituteurs. Depuis des années, les habitants de Dabadou, la communauté chrétienne et jusqu’à une date récente, le département de l’Enseignement Technique et Professionnel, réclament chacun, la paternité du domaine.
Fin mars dernier, des violences ont éclaté entre un groupe de chrétiens et les habitants de Dabadou, causant des blessés, et d’importants dégâts matériels. Une dizaine de villageois ont été arrêtés et écroués à la maison centrale de Kankan.
Jeudi dernier, une équipe de l’ONG “Jeunesse Cedeao-Guinée”, s’est rendue à Dabadou, pour visiter le site à l’origine du désaccord, mais aussi, écouter la version des habitants du village, sur les véritables causes et circonstances liées à cette crise qui date de 1958, selon des sources dignes de foi. Après l’étape de Dabadou, cette équipe d’activistes a eu des entretiens avec les autorités administratives, judiciaires et sécuritaires dans la commune urbaine de Kankan.
“Quand il y a des problèmes sur le terrain, quelque soit la nature du problème, il faut que l’on se rende sur le terrain, voir qu’est-ce qui se passe. Nous avons jugé nécessaire de venir consulter tout le monde et voir quelle est l’atmosphère qui règne sur le terrain… Nous nous sommes réjouis lorsqu’on a trouvé que le calme est revenu dans le village’, a déclaré Aboubacar Koîta, le président de l’ONG JEUNESSE CEDEAO-GUINEE. Il est également membre de l’ONG Convergence des Jeunes Leaders pour la Paix et la Démocratie.
D’après lui, cette visite ne s’inscrit pas dans le but de faire un procès : “Il ne nous revient pas de dire qui a raison, qui a tort, parce que cela ne relève pas de nos attributions”, a précisé Aboubacar Koîta.
Raison pour laquelle, il en appelle à une prise de conscience de chacun et de tous.Il a aussi appelé l’Etat, à mettre les parties prenantes autour d’une table, le plus rapidement que possible afin de trouver une solution durable au problème.
Aux autorités judiciaires, chargées de départager les parties en tranchant les litiges, de faire triompher le droit sur le sentiment, de dire la vérité, rien que la vérité, d’éviter à notre pays, cette crise à répétition. Aux habitants de Dabadou et aux autres acteurs, de respecter et de rester derrière les autorités.
Mamadi CISSE, le correspondant régional de Mosaiqueguinee.com à Kankan.