Le doyen SEKOU Saramady Kourouma, ancien journaliste de la voix de la révolution, grand chroniqueur en langue Mandingue à la Radio liberté Fm n’est plus!
Sékou Saranmady Kourouma est né en 1948 à Missamana dans Kouroussa (haute guinée).
Le journalisme et l’enseignement sont les deux mamelles de sa vie. Après les lycées techniques Hô Chi Minh de Kankan et Donka de Conakry (1961-1967), Sékou Saramady a fait des études de journalisme au Studio école de la « voix de la révolution », actuelle RTG, à l’institut Universalis de Liège (Belgique ), un stage en Chine (1975), des études d’anglais (1980-1994) aux centres culturels Américains de Monrovia et Abidjan et au centre Jean Baptiste de Conakry.
Ancien reporter de l’ agence guinéenne de presse (AGP), ancien attaché de presse du Ministère du développement rural.
De Kankan, il sillonnera la sous- région Ouest africaine pour prendre goût à l’enquête et à la recherche.
Chroniqueur, animateur, créateur et réalisateur des émissions Minimini gnalen, RTG novembre 1971-février 1976 en compagnie de Saran Camara et de Mahawa Cissé, rejoints par Touraman Diabaté.
À l’avènement de la libération de l’espace audiovisuel Guinéen en 2006, Cheik Fantamady Condé, alors Directeur général de la Radio liberté FM, le fera venir à liberté FM où il animera avec succès l’émission wuden.
Photo journaliste, l’auteur de « proverbes, adages et boutades mandingues », il a enseigné l’anglais dans certains lycées de la capitale guinéenne.
Il intégrera la voix de la révolution suite à un concours organisé par la fonction publique.
Affecté au service des programmes, il travaillera en qualité de régisseur d’antenne avant d’être à la rubrique des langues nationales où il rejoindra entre autres, M’Bemba Deen, Alpha Soumah, Ibrahima Kaba, Youssef Abou Kalil et Abdoulaye Poredeka Diallo.
De tous ces éminents traducteurs, seul Abdoulaye Poredeka Diallo en âge avancé vit encore de nos jours.
Aux milieux des 70, il quittera la voix révolution pour un long séjour au Ghana, au Liberia et en Côte d’Ivoire.
Amoureux de l’écriture, son long séjour dans les pays anglophones, lui permettra de parfaire son anglais qu’il parlait et écrivait couramment.
Il était marié, père de nombreux enfants et même Muezzin de l’une des mosquées située sur la corniche Sud de Matoto.
Il était un grand connaisseur de l’histoire Africaine et de l’évolution des langues vernaculaires de notre pays qui disparaît à l’âge de 70 ans, après avoir légué à la postérité de nombreux ouvrages sur les langues et la culture de notre pays.
Dors en paix mon vieux doyen, que la terre de Guinée à laquelle tu as été tant utile, te soit très légère.
Ibrahima Diallo
DG Radio Liberté FM