C’est un épouvantail de moins, ne serait-ce que pour le moment, pour le pouvoir d’Alpha Condé.
Alors qu’ils menaçaient de fermer boutiques et magasins sur toute l’étendue du territoire national, le jeudi 03 Août, pour occuper la rue, en guise de réaction aux atermoiements des autorités guinéennes à indemniser ceux d’entre eux qui ont été victimes de pillages lors des violences politiques de 2012 et 2013 notamment, les commerçants de Guinée, soutenus par le GOHA, acceptent de sursoir à la marche qu’ils prévoyaient d’organiser à cette date.
C’est au terme d’une rencontre qu’ils ont eue samedi avec le ministre Marc Yombouno, qu’ils ont fait cette annonce.
Tour à tour, à la télévision nationale, M. Mohamed Cherif Abdallah, président du GOHA et M. Emile Togba, porte-parole du Collectif des victimes de pillages en 2013, sont apparus, pour soutenir qu’ils ont concédé à sursoir à la marche qu’ils avaient prévue de tenir le 03 Août, expliquant qu’ils avaient accepté de donner une chance au dialogue avec les autorités.
M. Cherif Abdallah, a estimé à environ 50 milliards de francs guinéens, le montant dû aux victimes des pillages dont ont fait l’objet des commerçants, en marge des violences politiques de 2012, 2013, notamment.
Il faut rappeler que la question de l’indemnisation des commerçants victimes de destructions, à ces époques, est une des dispositions de l’accord du 12 octobre 2016, qui ne connait toujours pas un début d’application.
Mais depuis quelques jours, les lignes ont commencé à bouger, aussi bien pour cette question que pour d’autres ayant fait l’objet d’accord entre mouvance présidentielle et opposition en 2016.
Demba