Les cas Elie Kamano et Takana Zion, deux artistes mis aux arrêts à l’occasion de manifestations publiques séparées contre l’éventuel troisième mandat du président Alpha Condé et la précarité des Guinéens, ont été au centre d’une conférence de presse du ministère de la Justice ce vendredi.
Pour Me Cheick Sako, les deux sont des citoyens comme les autres. C’est pourquoi, dira-t-il, concernant le cas d’Elie Kamano, il a donné des instructions pour que l’artiste soit mis sous contrôle judiciaire après son audition.
Concernant Takana Zion, le ministre indique que là aussi, l’intéressé a été mis sous contrôle judiciaire.
Apportant plus de détails, le procureur général près le parquet de Conakry, a affirmé que Elie Kamano a transgressé la loi. “Il s’agit d’une infraction qui est prévue et condamnée par nos textes”, dit-il.
Il rappelera ensuite que l’artiste est sorti manifester en dépit du refus du gouverneur de la ville de Conakry, de lui en accorder l’autorisation.
Concernant Takana Zion, dit le procureur général, il a été interpellé dans les mêmes conditions. Mais, précise-t-il, Mouctar Soumah a bénéficié d’une circonstance atténuante. Contrairement à Elie Kamano, c’est pour la première fois qu’il soit interpellé ainsi, son casier judiciaire est vierge. Comme c’est la première fois, affirme le procureur général, le procureur de Kaloum a estimé qu’il valait mieux le libérer et le placer sous contrôle judiciaire.
Après les vacances judiciaires, rassure le procureur général, tous les deux seront jugés.
Thierno Amadou M’Bonet Camara