L’affaire d’audit à la fédération guinéenne de football est loin de connaître son épilogue. L’ancien président de l’instance dirigeante du football guinéen, Salifou Camara Super V, était l’invité de nos confrères d’espace FM ce mercredi 18 octobre dans l’émission des Grandes Gueules.
Super V est revenu sur sa convocation par la Direction de la Police Judiciaire (DPJ). Pour lui, cette procédure n’obéit pas aux règles et statuts de la FIFA, voilà pourquoi il ne va pas répondre devant les juges Guinéens.
«L’article 59 des statuts d la FIFA dispose obligation relative à la résolution des litiges. Tout recours devant un tribunal ordinaire est interdit, sauf s’il est spécifiquement recommandé par la FIFA. L’article 63 des statuts de la fédération guinéenne de football, relatif à l’arbitrage, stipule qu’en cas de litige, il est également interdit de faire recours aux tribunaux. Normalement, vous allez devant la commission éthique de la FIFA(…) Donc, je ne peux pas me présenter devant un tribunal guinéen, mais plutôt devant la commission éthique de la FIFA. Il a peur d’y aller. Il m’empêche d’aller devant le Tribunal Arbitral du Sport (TAS)» a-t-il déclaré.
En ce qui concerne le détournement présumé des 843 mille euros Salifou Camara, Super V a botté en touche ces accusations qu’il estime non-fondées. Selon lui, cet argent a plutôt servi à appuyer la candidature de la Guinée pour l’organisation de la coupe d’Afrique de 2019 et 2021.
«Cette affaire de 834 mille euros, date de 2014. D’abord, ce n’est pas un phénomène nouveau. Vous avez les états financiers que la fédération a adoptés le 14 août 2015, ils ont fait mention de cet argent. Cette somme a été versée par MTN pour soutenir la candidature de la Guinée pour l’organisation des CAN 2019 et 2021. C’est consigné dans les PV. Il fallait monter les dossiers, des lettres de garantie et un engagement de la Guinée, pour aller convaincre la CAF. Le cahier de charge le prévoyait. A la date du 4 décembre 2015, après avoir constaté que la ligne budgétaire du ministère des sports d’alors était insuffisante, il fallait se faire sponsoriser. MTN a donné son accord dans un courrier. C’est ainsi que la fédération a été associée. Donc voilà à quoi ces 834 mile euros ont servi. S’il y a eu détournement, c’est Antonio qui doit plutôt plus de 3 milliards de francs guinéens à la fédération. Par ce qu’il avait signé en 2014 un contrat pour sponsoriser le championnat guinéen et l’exploitation du stade annexe du 28 septembre. Il ne s’est acquitté que de 700 millions de francs guinéens», s’est-il défendu.
Enfin, l’ancien homme fort du football guinéen a invité Antonio Souaré a un débat public pour laisser jaillir toute la vérité dans cette affaire d’audit qui caporalise l’actualité footballistique guinéenne.
Mohamed Lamine Touré