Le procès contre l’ancien chef d’état-major des armées, Nouhou Thiam et Sékou Resco Camara, ancien gouverneur de la ville de Conakry, ouvert ce lundi 13 novembre 2017 au tribunal de première instance de Dixinn, n’a pas pu aller plus loin.
A cause l’absence du second prévenu, le procès a été renvoyé au mois de février 2018. Son avocat a déclaré à la barre que l’ex-gouverneur est actuellement en séjour à Paris pour des raisons de santé.
Il n’en fallait pas plus pour irriter la colère de M. Aliou Barry, président de l’observatoire des droits de l’Homme, qui est par ailleurs partie civile dans cette affaire.
«Je rentre de Paris… Plusieurs de nos compatriotes l’ont rencontré là-bas, il se porte comme un charme. Alors je suis étonné qu’on me dise ici que M. Resco est malade. Il n’a jamais été malade. Même s’il était malade, il est déjà inculpé dans le dossier. Comment se fait-il qu’on ne sait pas où il est ? La France est vaste», a laissé entendre cet activiste des droits de l’Homme.
«Je profite de l’occasion pour attirer l’attention de la société civile guinéenne pour dire qu’on est loin de la construction d’un Etat de droit dans ce pays. Si on avait un doute, on a eu aujourd’hui la preuve que ce pays n’est pas en mesure d’organiser un procès. Je demande aux victimes du 28 septembre d’être vigilantes. Parce que si on n’a pas pu organiser un procès comme celui-là, comment peut-on organiser celui du 28 septembre», s’est interrogé Aliou Barry.
A noter que la suite du procès a été renvoyée au 12 février 2018.
Mamadou Sagnane