A l’occasion de l’Assemblée hebdomadaire de son parti, Union des Forces du Changement (UFC), tenue ce samedi 16 décembre 2017, l’opposant Aboubacar Sylla, s’est prononcé sur la clôture de la session budgétaire 2017.
« Je dois avouer que je n’ai pas participé aux travaux de cette session à cause de maladie, mais j’ai été choqué par les conclusions de celle-ci.Ce qui m’a beaucoup choqué et ce dont je n’ai pas entendu parler, c’est la connivence qui s’est créée au niveau de l’Assemblée nationale, entre la mouvance présidentielle et le groupe parlementaire de l’opposition pour voter le budget de l’Etat, c’est du jamais vu ! Dans tous les pays du monde, il n’y a jamais eu d’accord entre la mouvance et l’opposition pour le budget de l’Etat.
Tout le monde que connait la fameuse expression qui dit que le budget de l’Etat est l’expression chiffrée de la politique du gouvernement’’ », rappelle le député à l’Assemblée nationale.
Selon lui, quand on accepte cette Loi de finances 2018, cela veut dire qu’on a accepté beaucoup de choses.
« C’est extrêmement grave : si on accepte cette loi, on accepte l’augmentation du budget de la présidence de plus de 40 milliards de francs guinéens, la réduction du pouvoir d’achat des travailleurs, qu’on est d’accord qu’on diminue les allocations allouées au secteur de l’Agriculture de plus 35 milliards de francs guinéens, le secteur de la justice continuera à disposer de moins de 1% du budget de l’Etat et que le secteur de la sécurité soit aussi à moins de 1 %, cela veut dire que les fonds spéciaux alloués au premier ministre passent de 16 à 25 milliards en diminuant le budget de l’élevage…»
Par ailleurs, le leader de l’UFC se dit inquiet de ce qui se passe sur la scène politique parce que’que, dit-il : « lorsqu’une opposition par compromission se rapproche de la mouvance présidentielle, il n’y a plus d’alternance possible.»
Mamadou Saidou Diallo