Jadis, au pays manding, les chasseurs ou adeptes de manden Mory du nom de leur maitre, étaient reconnus pour leur audace et leur prouesse aussi bien à l’abattage de gibiers, d’esprits maléfiques qu’à la protection des villages contre toute forme d’hostilité. Aujourd’hui encore, ils font parler d’eux, même sur des questions d’intérêt national.
Au quartier Bordo dans la commune urbaine de Kankan, les responsables de l’Union des Chasseurs et Guérisseurs traditionnels de Guinée étaient en conclave avec Famoudou Traoré alias Namaramagny, président de l’antenne régionale de ladite structure, de retour de Conakry où il a participé à une série de réunions axées sur la restructuration et l’harmonisation de la confrérie marquée ces derniers temps par un clivage entre différents éléments de la corporation, ayant entrainé la naissance d’une structure dissidente.
«J’ai fait le compte-rendu de mon voyage à Conakry puisque j’ai trouvé que les chasseurs étaient divisés suite à la défection de Doura Solo, notre ancien président national qui s’était doté d’un agrément pour créer une confrérie parallèle »,a-t-il entamé.
«Je suis allé casser tout ça et j’ai dit qu’il n’y a qu’un seul agrément national, un seul siège national basé à Tombolia (Conakry) et un seul président qui est Symbon Ibrahima Magassouba», ajoute-t-il.
Les chasseurs membres de la structure se disent autonomes, apolitiques et ayant pour guide Manden Mory. Placée sous la tutelle du ministère de l’environnement, cette confrérie entend renforcer sa collaboration avec le gouvernement dans le cadre de la protection de l’environnement et des personnes en zone rurale par exemple.
C’est pourquoi, ils sollicitent plus d’assistance de celui-ci surtout en cette veille d’élections locales en Guinée.
Mamadi CISSE, correspondant régional,Mosaiqueguinee.com