Après la clôture du dépôt des listes de candidatures, les Guinéens attendent désormais la date d’ouverture de la campagne électorale au compte des communales de février 2018. Ce qui pourra sans doute rassurer plus d’un, car beaucoup de doutes persistent jusque-là quant à la tenue effective de ces élections à la date indiquée.
Interrogé ce week-end à l’occasion d’un atelier de formation, le juriste Mohamed Camara, a laissé entendre que le décret ouvrant les campagnes électorales de ces communales doit être pris le 19 de ce mois de janvier 2018.
Le juriste a aussi mis l’occasion à profit pour prodiguer d’utiles conseils aux hommes de médias par rapport à la couverture médiatique en période électorale. D’après Mohamed Camara, la responsabilité sociale du journaliste doit prévaloir sur toutes ses activités notamment en période électorale.
« La première règle, c’est la responsabilité sociale du journaliste parce qu’au-delà de la maîtrise des textes, c’est savoir de ce qu’il faut diffuser. Dans La diffusion de l’information, c’est de savoir que la période électorale est très sensible et vous devez savoir que vous êtes certes protégés par la loi portant liberté de la presse en Guinée, mais c’est une dépénalisation partielle. En période électorale, il faut connaître ce qui est permis, ce qui est interdit et ce qui est puni », a conseillé le juriste Mohamed Camara.
Les journalistes sont naturellement connus pour leur promptitude dans la collecte et le traitement de l’information même en temps d’élection. Cependant, le juriste conseille d’éviter de verser dans la recherche effrénée du scoop.
«L’autre élément que vous devez avoir à l’esprit, c’est de ne pas succomber à la hantise du scoop. Se mettre à dire : exclusivité, être rapide sans vérifier l’information… Il faut être davantage précis. La responsabilité sociétale du journaliste peut beaucoup aider », a jouté l’homme de Droit.
Tout porte à croire qu’au sortie de cette formation qui était axée sur les techniques de couverture médiatique en période électorale, les participants ont été bien outillés.
Aissata Barry