Dans sa mission de qualification du processus électoral en Guinée, le regard citoyen a dans une déclaration rendue public ce vendredi, 09 février 2018, déplorer les violences post électorales enregistrées dans la capitale guinéenne et dans certaines villes de l’intérieur.
A l’entame, le porte-parole du « regard citoyen » a déploré la manière dont se sont tenues ces élections communales pourtant très importantes dans la démocratisation de notre pays.
« Nous déplorons l’immixtion de certains hauts cadres de l’État, des députés, des acteurs politiques et des administrateurs locaux dans le processus électoral ,la radicalisation des discours et l’escalade verbale de certains responsables politiques et candidats ,le refus de l’accès à certains observateurs et médias dans les centres de centralisations des résultats, et l’auto-proclamation et la diffusion des résultats fantaisistes et erronés sur les réseaux sociaux par certains responsables politiques, des états-majors et des candidats entraînant des scènes de liesses aux allures provocantes », a déploré Bangaly Minatabge Camara, le porte-parole du regard citoyen.
Dans une nation où la démocratie est en phase de construction il est important que chacun joue son rôle, dira Aboubacar Minatabge Camara. C’est pourquoi « le regard citoyen » a dans cette déclaration, formulé des recommandations aux différents acteurs impliqués dans ce processus électoral.
« Nous invitons les acteurs politiques, candidats, militants et sympathisants de faire preuve de retenue pendant cette période sensible. Les candidats en lice de prioriser les voies légales pour résoudre les contentieux électoraux, à la CENI et ses démembrements de travailler dans le respect scrupuleux des dispositions légales qui régissent les élections en Guinée, enfin à tous les ministres, hauts cadres de l’État, députés et parrains politiques qui ne sont pas en mission administrative à rejoindre leurs services respectifs », a invité le porte-parole du regard citoyen.
Pour terminer, « le regard citoyen » dit se réserver le droit de se constituer partie civile afin de traduire devant les juridictions nationales et internationales, toute personne qui inciterait à la violence.
Bouka Barry