Ces derniers temps, plus particulièrement en cette période postélectorale, plusieurs discours prononcés par des responsables politiques ont été taxés de « haineux » par nombre d’observateurs.
A l’occasion d’un point de presse animé ce mardi, 13 février 2018 au siège de sa formation politique à Conakry, le président du Bloc Libéral (BL) a montré toute son opposition à ce type de communication politique. Dr Faya Millimouno a déclaré qu’on n’a pas besoin de cultiver la haine dans notre pays.
«Nous avons entendu des discours qui n’étaient pas dignes des hommes politiques et d’acteurs sociaux responsables. On n’a pas besoin de cultiver la haine, on n’a pas besoin de rappeler que nous sommes des ethnies différentes. Nous sommes peut-être de plusieurs ethnies, de confessions religieuses différentes, de plusieurs régions de ce pays, mais nous appartenons tous à la Guinée. C’est celle-là que nous voulons construire et nous sommes tous condamnés à vivre dans ce pays dans l’harmonie, sinon nous allons tous mourir comme des idiots», a réagi le leader de la quatrième force politique guinéenne.
Poursuivant, Dr Faya Millimouno interpelle l’Etat à prendre les mesures idoines pour faire face à ces comportements qui pourraient sérieusement entamer la paix et la quiétude sociale dans le pays.
«Nous condamnons ces discours haineux et nous interpellons l’Etat à prendre les dispositions parce que ces discours haineux, c’est d’abord les acteurs du pouvoir qui commencent à les proférer parce que ce sont eux qui bénéficient d’une impunité la plus totale», a-t-il lancé.
Il faut rappeler que le week-end dernier, le ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté, Kalifa Gassama Diaby en tournée dans quelques états-majors des partis politiques, a annoncé la mise en place d’une cellule qui veillera aux propos qui seront désormais tenus par l’ensemble des responsables de ce pays. Cette cellule répertoriera tous les auteurs de ces propos et en cas de problèmes dans le pays, ceux-ci répondront devant les juridictions internationales, a-t-il laissé entendre. Les contacts avec les institutions judiciaires internationales sont même déjà noués dans ce sens.
Mamadou Sagnane