Malgré son surnom de « Petit Paris », la ville de Fria bâtie autour des mines de bauxite de Kimbo au passé radieux est confrontée depuis quelques années à une dangereuse pratique, celle de l’incinération à ciel ouvert des ordures ménagères.
Partout dans les cités ouvrières sinon presque dans les quartiers périphériques, des déchets sont brûlés sous le regard coupable et impuissant des autorités à la base.
De la devanture de certains lieux de culte à celle des structures sanitaires notamment l’hôpital Pechiney ou encore le centre de santé Sabèndè, nul endroit ne semble échapper à cette triste réalité.
Le phénomène, comme l’explique un spécialiste doit interpeller la conscience de tous.
« L’incinération à ciel ouvert des ordures accentue non seulement la pollution de l’atmosphère, mais elle peut également chez l’homme provoquer certains problèmes de santé comme la pneumonie, la bronchite et autres infections respiratoires aiguës. C’est un véritable problème de santé publique », explique le Docteur Baldé, responsable de la communication à la direction préfectorale de la santé de Fria.
Plus loin, le spécialiste affirme que la pratique de l’incinération des ordures par certains citoyens est la manifestation de la démission des autorités communales dans le ramassage et le transport hors des habitations par le biais des PME (Petites et Moyennes Entreprises) de ces déchets.
Une responsabilité qui selon lui, jusque-là revenait au service d’entretien de la cité de l’usine d’alumine aujourd’hui en voie de réhabilitation.
Abdoulay GV, Fria pour Mosaiqueguinee.com