Suite aux multiples tentatives de négociations sans succès entre syndicat et gouvernement afin qu’un terme soit mis à cette grève qui paralyse l’enseignement pré-universitaire, les femmes de Conakry ont décidé de briser le silence pour exiger des autorités gouvernementales, la réouverture des classes.
Déjà, le rond-point du carrefour de Cosa est pris d’assaut par les femmes qui empêchent tout passage d’engins roulants en scandant des slogans hostiles au pouvoir en place. C’est du moins ce qu’a constaté le reporter de mosaqueguinée.com sur place, ce mercredi, 07 mars 2018.
Parmi elles, nous avons réussi à faire réagir Mme Fatou Sylla, sur les motivations de leur grogne sous ce soleil de plomb.
«Nous les femmes, nous sommes sorties pour exiger du Président de la République, la réouverture des classes pour que nos enfants reprennent le chemin de l’école. Alpha Condé ne se soucie pas de l’avenir de nos enfants. Il reste indifférent face à nos peines. Par an, je paye plus de quatre millions de francs guinéens pour la scolarité de mes enfants, mais il y a de plus de trois semaines maintenant que mes enfants ne partent plus à l’école et le Chef de l’État continue de faire la sourde oreille, alors qu’il n’y a pas de dirigeant sourd. S’il ne peut pas faire face aux problèmes de la Guinée, nous lui demandons de quitter le pouvoir »,a réagi la vieille dame.
Pour ces femmes, le Pr Alpha Condé, doit avoir de l’estime pour la femme guinéenne qui se bat au quotidien pour l’éducation des enfants.
En tout cas ces femmes se disent désormais disposées à se faire entendre tous les jours jusqu’à ce que leurs cris de cœur soient entendus par les autorités gouvernementales.
Aux dernières nouvelles, nous apprenons que les femmes des quartiers de Dabondy et Sonfoniah étaient aussi sorties dans la rue pour exiger la même chose.
Alhassane Fofana