La population guinéenne est submergée par tous genres de produits comme les bouillons et autres sans mesurer leur impact sur sa santé, c’est du moins le constat dressé par les acteurs de la société civile. Ils ont à cet effet donné un point de presse ce vendredi, 30 mars à la maison de la presse. Il était axé sur le thème: regard de la société civile sur la prolifération des produits « cas des bouillons » en Guinée. Ils cherchent à évaluer l’impact de ces produits sur la santé des consommateurs guinéens.
« A la suite de certaines enquêtes, échanges et analyses sur ces aliments, nous nous sommes engagés à développer une série d’actions contre la prolifération de ces différents produits non certifiés à la consommation. C’est le cas des huiles de palme locales dont l’exportation est interdite dans les marchés européens depuis longtemps, de certaines eaux minérales que nous connaissons tous, ces nombreux poulets et autres viandes importés qui inondent nos marchés, des marques de laits importés et particulièrement les bouillons. Le diagnostic situationnel ressort en ce qui concerne les bouillons que la Guinée se retrouve de nos jours assombrie par ces denrées dans les différents marchés », a déclaré Macky Guissé.
Selon des informations, la Chine avec une population d’un milliard cinq cent mille habitants ne dispose que de six marques de bouillons, le Sénégal, pays voisin avec une population ne dépassant pas celle de la Guinée ne possède pas plus de quatre types de bouillons. Vue tous ces constats, ces acteurs de la société civile ont en fin énuméré des pistes de solutions afin de mettre un terme à ces importations fantaisistes qui nuisent à la santé de la population.
« La Guinée avec douze millions habitants, compte à date, plus de cent marques de bouillons quise retrouventdans nos assiettes et que nous consommons chaque jour. C’est pourquoi, nous allons nous intéresser aux informations démontrant la qualité nutritive des éléments constitutifs de ces emballages, l’indifférence des autorités face à l’impact négatif de ces produits, les documents autorisant l’importation légale de ces produits notamment le certificat phytosanitaire d’analyse, d’origine, la déclaration de l’exportation, l’impact sur la vie des populations. Nous allons aussi entreprendre des séries d’actions à partir de la fin des prises de contacts avec les autorités compétentes pour l’identification des bouillons et des produits alimentaires certifiés à la consommation en Guinée, l’élaboration d’un document sur la santé publique, l’organisation des campagnes de retrait des bouillons et risques, appui au service de contrôle sur ce phénomène », a promis le coordinateur de l’APAD-Guinée
Selon l’organisation mondiale de la santé, ces bouillons sont considérés comme des vecteurs de grandes maladies conduisant à la mort silencieuse et causent 90% des maladies non transmissibles.
Aissata Barry