En 2016, des greffiers étaient allés en grève pour exiger l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail, mais cette grogne a été suspendue suite à la signature d’un statut particulier de ces greffiers par le Président de la République.
Depuis cette signature qui date de trois ans, seul un point a été respecté, à savoir leur promotion, a confié ce lundi 9 avril 2018 un des professionnels de cette corporation à un des reporters de mosaiqueguinee.com.
C’est pourquoi, ils veulent déclencher une grève.
« Nos revendications se basent sur le traitement salarial. Parce que nous avons des salaires de misère. Moi, actuellement, j’ai un salaire d’un million quatre cent quarante-deux mille cent soixante-quinze mille francs guinéens et le salaire de base est estimé à un million soixante-quatorze mille neuf cent vingt francs guinéens. Le seul avantage que nous avons eu, c’est d’être de la hiérarchie A depuis 2016 et ça nous reste les indemnités et les primes. Nous ne sommes pas unanimes, c’est pourquoi nous essayons d’avoir la même idée pour déclencher une grève », nous dit ce greffier.
Poursuivant ses propos, notre interlocuteur nous a expliqué qu’ils n’ ont pas pu rencontrer le ministre de la justice malgré leurs multitudes tentatives.
« Nous avons voulu rencontrer le ministre de la justice, mais franchement, il nous a fermé porte et fenêtre. On lui a écrit une demande d’audience depuis le 29 décembre 2017 et nous aussi avons sillonné le département, mais en vain. Nous lui avons aussi adressé un mémorandum pour lui dire pourquoi nous voulons le rencontrer, mais depuis décembre jusqu’au moment où je vous parle, rien n’a abouti . Le Chef de cabinet du ministère de la justice avait dit qu’il allait nous rappeler, mais on n’a pas eu gain de cause », a-t-il expliqué.
Si réellement nos revendications ne sont pas prises en compte, nous allons utiliser les moyens légaux pour se faire entendre et exiger le payement des primes et indemnités de tous les greffiers dans les jours à venir promet-il.
Aissata Barry