Prévu pour ce jeudi, 03 mai 2018, l’opération de déguerpissement des citoyens habitant à côté de la décharge de Dar-es-salam dans la commune de Ratoma, n’a pas finalement eu lieu, ce, malgré l’engagement du ministère de la ville et de l’aménagement du territoire. C’est du moins l’information qui nous a été donnée par le chef de quartier de Dar-es-salam, Charles Demba, joint au téléphone dans la matinée de ce jeudi, 03 mai 2018.
Il nous explique qu’après avoir reçu la correspondance du ministre, correspondance dans laquelle, il était demandé aux citoyens de ce quartier de quitter cet endroit, des négociations ont été vite entamées avec des institutions afin de trouver des solutions et permettre à ces citoyens d’y rester.
«Après la note du ministre, nous avons rencontré les institutions nationales, notamment l’assemblée nationale, le conseil économique et social et la médiature. Nous leur avons fait part de nos inquiétudes. C’est ainsi qu’ils se sont levés pour rencontrer les différents acteurs .Après ces rencontres, ils nous ont dit de rester et d’attendre jusqu’à ce qu’ils rencontrent le Président de la République. Nous sommes dans cette attente, mais encore une fois il n’y aura pas de déguerpissement de cet endroit », a rassuré le chef de quartier.
Il ajoute par ailleurs que toutes les personnes qui occupent cette zone, sont toutes légalement installées, alors pour les faire déguerpir, il faut des procédures qui respectent les normes.
« Nous avons des pièces à conviction qui montrent que nous sommes légalement installés. Cet endroit devrait être exploité entre 1997et 2007 et nous sommes en 2018. Donc pour tout problème, ce sont les autorités qui en sont responsables. L’Etat doit forcément nous dédommager, en nous indiquant où aller. Mais se lever un beau matin pour nous dire de quitter, ça ne marchera pas », a-t-il prévenu.
Reste donc à savoir, si le ministre Ibrahima Kourouma appliquera cette décision prise à l’issue d’une réunion tenue le 14 avril dernier. Pour l’heure, toutes nos tentatives pour le joindre sont restées vaines.
Bouka Barry