Le président de la république, dans un décret publié vendredi soir dans les médias d’État, a limogé le procureur général Moundjour Chérif.
Samedi dans l’après-midi, invité à prendre part dans un réceptif hôtelier de la place à une cérémonie qui avait trait à la lutte contre la corruption, Alpha Condé, a justifié son décret, en arguant que le partant n’était pas à la hauteur.
Un exercice inhabituel de la part du premier magistrat du pays, ce qui renforce la curiosité d’en savoir un peu plus sur la légalité du décret.
Une immersion faite dans le monde du Haut Conseil de la magistrature révèle, que le départ du procureur, qui est un juge de parquet, faut-il le préciser, ce départ qui devait être l’aboutissement d’une proposition faite par le Haut Conseil de la magistrature, ne l’aurait pas été.
Des personnes proches du partant et du ministre de la justice, nous ont affirmé que ce dernier aurait été très surpris du décret.
La même source ajoute qu’aucun membre du Haut Conseil, n’aurait été associé à la décision.
Une information difficile à confirmer, les personnes concernées par la procédure, étant inaccessibles.
Nos multiples tentatives pour joindre le ministre de la justice, garde des sceaux, 1er vice-président du Haut Conseil de la magistrature, se sont avérées improductives.
Mohamed