Les retrouvailles entre mouvance et opposition au sein du comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016, aujourd’hui à l’arrêt, ne conviennent pas au leader du parti Force des Intègres pour la Démocratie et la Liberté (FIDEL).
Pour Mohamed Lamine Kaba, le comité de suivi a carrément versé dans l’usurpation des prérogatives de l’Assemblée nationale et de la Justice. De passage dans les locaux de la rédaction deMosaiqueguinee.comsamedi 12 mai, il a énergiquement exprimé son désarroi.
« Comme son nom l’indique, le comité de suivi de l’accord politique du 12 octobre 2016 a outrepassé ses prérogatives. Aujourd’hui, il est devenu une organisation d’usurpation parce que je ne sais pas c’est au nom de quelle norme morale ou de quelle loi sociale il se permet d’usurper des institutions républicaines. Normalement, le débat sur la loi portant organisation et fonctionnement de la CENI reste exclusivement réservé à l’Assemblée nationale et non au comité de suivi. Ensuite, ils sont en train d’usurper les prérogatives de la Justice en voulant coûte que coûte résoudre les contentieux électoraux alors que cela n’est réservé qu’aux tribunaux. Je crois que ce sont des usurpations dangereuses pour la démocratie de ce pays», a déclaré le président du parti FIDEL.
De nos jours, l’impasse politique s’est instaurée à tel point que l’opposition républicaine a déjà suspendu sa participation aux travaux du comité. Mohamed Lamine Kaba rend la mouvance et l’opposition responsables de cette situation.
《Ils sont responsables de ce qui nous arrive aujourd’hui. Pour nous, c’est une chose qu’il faut arrêter. Il faut qu’on respecte les textes de la République, a laissé entendre Mohamed Lamine Kaba.
A noter que depuis l’annonce de l’opposition de prendre ses distances de ce comité, la mouvance présidentielle aussi a laissé planer une menace selon laquelle, les débats portant sur la loi sur CENI et le fichier électoral seront suspendu.
Mamadou Sagnane