Des étudiants de l’Université pour le Développement Communautaire (UDECOM) implantée à N’zérékoré, étaient en sit-in ce mercredi 16 mai 2018 dans l’enceinte du ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique.
Selon ces étudiants en médecine qui sont d’ailleurs des boursiers de l’Etat, ils ont été trompés par le fondateur de leur Université. Un centre dans lequel est enseignée la médecine traditionnelle alors que, eux voulaient faire la médecine générale.
Ils soutiennent que c’est à l’issue du recensement biométrique des étudiants de l’année 2017, que leur cas a été décelé. Et depuis, ils sont rejetés et abandonnés dans la rue.
« L’année passée alors que nous faisions la troisième année, lors du recensement biométrique des étudiants, à notre grande surprise, on se voit rejeté. L’équipe de recensement nous dit carrément que nous ne devrions pas nous recenser en tant qu’étudiants en médecine générale, mais de médecine traditionnelle. Elle (l’équipe NDLR) nous a fait savoir que l’accord signé entre notre fondateur et le ministère de l’enseignement supérieur, c’est la médecine traditionnelle et non générale. Or, sur nos badges, notre fondateur a mis médecine générale pour nous tromper. Nous avons tapé devant toutes les portes sans suite. Nous avons décidé de venir dans la capitale pour voir si on peut avoir un appui de l’autorité pour nous orienter vers une autre université afin qu’on puisse continuer notre cycle. C’est pour cela nous sommes là. On a été trahi par notre fondateur et abandonné dans la rue. On ne mérite pas ça », a déclaré leur porte-parole Mariame Ly.
Après plusieurs heures de campement, trois d’entre eux ont été reçus par Binko Mady Touré, le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur.
Au sortir de leur entretien, Mariame Ly a déclaré à la presse que celui-ci s’est engagé à jouer son rôle tout en restant du côté de la vérité.
Selon elle, Binko Mady leur a demandé de déposer la liste complète des étudiants au nombre de 25, avec tous leurs renseignements dès demain jeudi.
Toutes nos tentatives pour rencontrer le secrétaire général dudit département sont restées sans succès. Celui-ci ne serait pas disposé à recevoir la presse pour la circonstance.
Mamadou Sagnane