L’affaire avait défrayé la chronique dans la ville carrefour, et suscité une vague d’indignation chez les citoyens. Ousmane Diallo, boulanger de son état et âgé d’une cinquantaine d’années, a comparu pour la première fois ce mercredi, 16 mais 2018, au Tribunal de Première Instance (TPI) de Mamou.
Il est accusé de viol et de pédophilie sur sa fille biologique, et l’amie de cette dernière.
Les faits remontent au mois de ramadan dernier au quartier Petel, commune urbaine de Mamou. Selon l’accusation, Ousmane Diallo entretenait en catimini des relations sexuelles avec les deux fillettes, âgée toutes de 12 ans au moment des faits. Mais c’est seulement le 05 janvier 2018, que l’affaire a éclaté au grand jour.
Appelé à la barre pour sa version des faits, l’accusé Ousmane Diallo reconnait partiellement les charges retenues contre lui. «Je reconnais avoir entretenu une seule fois des relations sexuelles avec la seconde fille, mais pas avec ma fille», entame-t-il.
Malgré les subtilités utilisées par le ministère public, l’accusé reste droit dans ses bottes, et soutient mordicus n’avoir pas abusé de sa fille. «Je n’ai pas eu de rapport sexuel avec ma fille », rétorque-t-il.
Des propos balayés d’un revers de la main par la grand-mère maternelle de la seconde fille, qui témoigne que la fille de l’accusé a bien été, elle aussi, violée par son père.
« Quand l’affaire à éclaté, nous avons tenu une réunion au cours de laquelle, les deux filles ont toutes soutenu qu’elles sont toujours violées par lui (Ousmane Diallo). Nous leur avons demandé pourquoi tout ce temps elles n’ont parlé à personne. Elles ont dit que l’accusé avait proféré des menaces contre elles, si jamais elles en parlaient à quelqu’un », explique Hadja Oumou Diallo, qui précise également que le gynécologue qui a examiné les deux fillettes a bien constaté le viol.
L’affaire a été renvoyée au 30 mai, pour la comparution des deux filles et la femme de l’accusé.
Alpha Mamoudou Barry, correspondant de Mosaiqueguinee.com.