A Djèhèya, petite bourgade d’environ 800 habitants, district de Kolia Sanamatö, relevant de la sous-préfecture de Bintoumodia, la rédaction de mosaiqueguinee.com, est allée à la rencontre d’un jeune homme tout à la fois dégourdi et passionné de son métier de cultivateur.
Une activité que Abdoulaye Diallo, connu ici sous le sobriquet de ‘’baïna nass’’, mêle tant bien que mal, avec bien d’autres, rémunératrices de revenus. Histoire de joindre les deux bouts.
Ses journées ne sont pas du tout de repos. En somme, il mange à plusieurs râteliers. En effet, n’allez pas toujours le chercher au milieu des champs. Quand le jeune Diallo n’est pas dans ses champs de riz, de maïs ou de manioc, qui lui rapportent bien entendu de quoi subvenir aux besoins essentiels de sa petite famille, il s’occupe d’un autre business relatif à l’extraction de l’huile de palme. Pour en obtenir au finish de l’huile rouge propre à la condamnation.
Une sorte de petite fabrique où Baïna nass travaille avec des femmes aussi entreprenantes et ingénieuses que lui.
Il détaille : « Avec cette machine, les femmes arrivent à faire extraire chacune jusqu’ à douze bidons de 20 litres d’huile de palme par jour. A minima, une seule femme peut repartir avec six bidons de 20 litres », a-t-il énoncé.
Un bidon de 20 litres se négocie jusqu’à 170 mille francs guinéens.
La formule est simple, selon AD. Et celle-ci met en scène des travailleuses qui pratiquent le troc. L’espèce sonnante et trébuchante circule rarement entre Abdoulaye Diallo et ses employées.
« Lorsque des femmes qui ont besoin de faire extraire l’huile de palme, elles n’ont qu’à transporter des palmistes dans notre petite fabrique. Des spécialistes en extraction d’huile de palme se mettront très vite à la tâche, à l’aide de la machine pour faire le reste du boulot. Et nous ne percevons pas même un sous de ces femmes. Une fois le produit fini, qu’est l’huile rouge, disponible, des femmes se contentent d’amasser des restants desquels elles s’emploieront, à leur tour, à en extraire de l’huile rouge. Pour leur propre compte. Deux à cinq bidons d’huile de palme sont obtenus, dès fois, par femme, représentant leurs émoluments, si elles devaient en percevoir en liquide », narre le chef de ce groupement informel.
S’affairant à manier la machine d’extraction d’huile de palme, flanquée qu’il est, d’une jeune dame qui lui prête main forte. Celle-ci s’en réjouit d’ailleurs, ajoutant que : « au lieu de rester à la maison, cette activité nous aide à nourrir notre petite famille »
Et à l’arrivée, Abdoulaye Diallo, lui-même, qui ne perçoit nullement un copeck des femmes, du moins en espèce sonnante et trébuchante, pour l’utilisation de l’engin, y va aussi de sa ristourne.
« On ne demande pas de l’argent aux femmes. Nous nous contentons d’amasser les noix de palmistes jusqu’à une certaine quantité que nous mettons dans des sacs de 70kg. Et puis, nous vendons un sac à 150 mille francs guinéens à ceux qui ont des machines pour extraire de ces noix de palmistes de l’huile destinée à la vente et à la consommation. Mais, si nous avions une telle machine à notre disposition, on aurait pu effectuer toute cette opération ici. C’est pourquoi, nous demandons aux autorités locales et aux personnes de bonnes volontés de nous nous venir en aide afin que nous puissions avoir cet engin qui nous permettra d’élargir notre champ de production », a-t-il souhaité.
Youssouf Diallo depuis Kakandé