La nouvelle année qui vient de s’ouvrir, pourrait être de bon augure pour l’école guinéenne.
Celle-ci qui demeure toujours empêtrée, depuis plus de trois mois maintenant, dans une lancinante crise du fait de la grève du Syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée-SLECG, pourrait entrer dans un tournant décisif, pour une solution de sortie crise.
Les négociations sont en passe de reprendre, très bientôt, avec le retour d’un négociateur, pas des moindres, nommé Tibou Camara.
Lui, qui avait fait, d’ailleurs, ses preuves par le passé, de ses talents de fin négociateur. Au point de bénéficier, en conséquence, de la confiance de cette incrédule structure syndicale de l’éducation, qui s’entête toujours dans la réclamation, du gouvernement guinéen, de l’augmentation du salaire des enseignants du pré-universitaire, à hauteur de 8 millions de francs guinéens.
Ce qui fait dire à beaucoup d’observateurs que l’on n’est plus, peut-être, loin du dénouement de cette crise qui affecte le fonctionnement normal du système éducatif guinéen.
Toutefois, il n’est pas futile d’affirmer que le retour annoncé, s’il venait à être confirmé, du ministre d’Etat, conseiller personnel du Chef de l’Etat, dans les négociations qui patinent, pourrait sonner comme un désaveu opposé par le président Alpha Condé à la politique de fermeté brandie récemment par le gouvernement à l’endroit des enseignants-grévistes. Lequel aura poussé l’estocade jusqu’à menacer de radier tout enseignant qui ne retournerait pas en classe, au plus tard au 05 janvier 2019. Ceci, après avoir soumis ces enseignants fondeurs, à une sorte de ‘’diète’’, en gelant leurs salaires.
Puisque, le chef de l’Etat, attacherait du prix aux prochaines négociations, les précédentes, s’étant toujours soldées par un échec. Car, c’est dans son discours de vœux de nouvel an que le Chef de l’Etat, a exhorté son gouvernement, de renouer le fil du dialogue avec la bande à Aboubacar Souamah et Oumar Tounkara.
Au demeurant, disons qu’avec cette autre séance de reprise des négociations en perspective, le ministre de l’Industrie et des PME, est très attendu pour dénouer enfin cette crise qui empoisonne les relations du gouvernement et le SLECG. Et par la même occasion, la qualité du système national.
Pourrait-il, à nouveau, mériter la confiance du président Alpha Condé et des syndicalistes de l’éducation ?
Wait and see !
Youssouf Diallo