Depuis plus de deux ans maintenant, les bacheliers ne sont pas orientés en faculté de médecine et odontostomatologie, dans les universités publiques.
La décision avait, à l’époque, été mal comprise par ceux-là qui voulaient embrasser cette filière de formation.
Interpellé sur le sujet lors de son passage devant les médias hier lundi, le ministre Abdoulaye Yero Baldé s’est échiné à donner les raisons ayant motivé cette décision.
« On n’a pas orienté dans les facultés de médecine pendant trois ans, parce qu’il fallait nettoyer. Dans les années antérieures, la faculté de médecine de Conakry était l’une des meilleures… Mais depuis une dizaine d’années, la formation s’est dégradée. La corruption avait atteint la faculté de médecine aussi… Tout le monde venait en Guinée pour la médecine, quand ils échouent ailleurs. Donc, ça décrédibilisait notre système », a-t-il souligné.
Le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, confiera par ailleurs, que si toutes les conditions sont réunies, il y aurait de l’orientation l’année prochaine.
« Si tout va bien, l’année prochaine, on va orienter des bacheliers en médecine. Mais ça ne sera plus comme avant. On ne peut pas faire la médecine sans être constamment dans un laboratoire… On a des promesses pour rééquiper nos laboratoires. D’ailleurs, il y a des travaux en cours à Gamal Abdel Nasser de Conakry. On va aussi équiper le laboratoire de médecine de Gamal. Et si ça c’est fait, on va orienter l’année prochaine, mais avec des conditions très strictes. Mention bien, au minimum, place limitée, concours etc… », a-t-il assuré.
Faisant une comparaison avec la Tunisie, le ministre Baldé, a souligné que pour faire la médecine dans ce pays, il faut 17 de moyenne au minimum.
Comme pour dire que la Guinée doit en faire autant pour requalifier la formation en médecine.
Abdourahmane Diallo