Présidant la cérémonie de célébration de la journée mondiale de la liberté de la presse, ce vendredi, 03 mai 2019, Tibou Kamara, a livré un point de vue très objectif par rapport à cette question.
Le ministre d’Etat, qui représentait le premier ministre, a estimé que la précarité dans laquelle, exercent les journalistes, constitue un obstacle à la liberté de la presse.
«… Moi, je pense que la liberté de la presse ne peut pas s’exercer dans la précarité. La fragilité des entreprises de presse, les difficultés dans lesquelles évoluent la plupart des professionnels des médias, constituent le véritable obstacle et frein à l’élan de la liberté de la presse. Peut-on être libre, quand on est confronté à la précarité quotidienne ? La presse Guinéenne peut-elle s’épanouir lorsqu’elle ne dispose pas de ressources indispensables à son indépendance ? C’est des sujets qui méritent plus d’attention (…)», a dit le ministre de l’industrie.
Tibou Kamara, dira plus loin que les journalistes ne seront libres que quand ils voudront l’être.
«La liberté de la presse ne doit pas être donnée par le gouvernement. C’est une conquête de tous les instants et une aspiration profonde du peuple de Guinée, qui après avoir connu le goût de la liberté…ne veut plus jamais renoncer à son droit à l’information (…). Je pense donc, que la liberté de la presse dépend beaucoup plus de la patience, de l’esprit et du comportement des journalistes, qu’elle ne serait le fait d’un Etat ou d’un gouvernement. Les journalistes seront libres, quand ils voudront l’être. Ils seront indépendants lorsqu’ils auront fait la preuve de leur indépendance et de leur liberté de conscience», a insisté le ministre d’Etat.
Rappelant le rôle important joué par les pionniers dans le cadre de la liberté de la presse, le ministre d’Etat, a indiqué que : «l’emprisonnement d’un journaliste aujourd’hui est une exception, alors que c’était la règle avant».
Abdourahmane Diallo