Les vendredi et samedi prochains se tiendra à Abuja au Nigéria la Conférence des Chefs de l’État de la CEDEAO, une organisation politique sous régionale d’intégration au cours de laquelle il sera essentiellement question de désigner celui qui portera pendant cette autre mandature la destinée de l’Afrique de l’Ouest en proie à des attaques terroristes et des tentatives de coup d’état constitutionnel.
Les défis actuels auxquels sont confrontés les États de la CEDEAO imposent un véritable sérieux dans le choix de celui qui doit, dans un cadre d’intégration sous régional, répondre aux besoins des populations de l’espace. Aujourd’hui ces défis sont entre autres : la consolidation de la démocratie, la lutte sans merci contre le terrorisme.
En effet, après la mandature des pays anglophones, la prochaine revient de facto aux pays francophones et le Président guinéen dont le résultat à la tête de l’Union Africaine a été plus folklorique et discursif que d’actes, il serait envoyer une image négative voire un manque de sérieux en le lui choisissant pour briguer la tête de cette prestigieuse institution politique de la sous région ouest africaine.
Le Président guinéen Alpha Condé manifeste le désir de se faire porter par ses pairs à la tête de cette autre institution après celle de l’Union Africaine. Le faire, ça serait donner un coup de fouet au processus de transition démocratique dans laquelle sont inscrits résolument les pays de la CEDEAO.
Alpha Condé à la tête de la CEDEAO c’est dire aurevoir à la démocratie et attendre peu d’actions aux problèmes réels auxquels est exposé l’organisation. Il n’est secret pour personne que le Président guinéen veut cet autre poste pour se tenter de se frayer une autre stratégie pour son projet satanique et apocalyptique de 3ème mandat.
En clair, comme il sait bien le faire : avec l’Union Africaine, il a vendu aux populations l’argument selon lequel il serait devenu le Président de l’Afrique. Cela lui a valu de l’estime et de la considération comme pour dire ses efforts sont connus ailleurs même si à l’interne ce n’est pas le cas.
Avec cet autre poste, il n’est pas exclu que ses partisans brandissent l’argument selon lequel Alpha Condé aurait reçu l’onction ou encore le soutien de ses pairs de la CEDEAO dans la forfaiture en préparation en Guinée. Voilà pourquoi il faut que les lobbies se mettent en branle pour éviter que le Président guinéen réalise cet autre rêve dont il pourrait être le seul bénéficiaire comme il en a été avec l’Union Africaine.
En somme, Alpha Condé veut briguer la Présidence des Conférences des Chefs d’État de la CEDEAO quand bien même les intelligences sous régionales militent pour le Président nigérien dont la volonté manifeste de ne pas briguer un autre mandat anticonstitutionnel est une marque de son attachement à la démocratie donc à la Paix.
Ce comportement fait de lui le seul des pays francophones capable de répondre aux défis de la CEDEAO du moment si l’on sait que les instabilités en Afrique proviennent dans bien des cas de la volonté de certains à vouloir se maintenir au Pouvoir.
Encore que son pays est souventes fois victime des attaques terroristes. Somme toute, les Chefs d’État de la CEDEAO donneront un signal de leur volonté à renforcer la démocratie et lutter contre le terrorisme en portant leur collègue le Président nigérien à la tête de la CEDEAO. Il faut rester vigilants pour la Paix dans la CEDEAO.
Fodé BALDE, Homme Politique Guinéen, LA GUINÉE D’ABORD