Femme au courage exceptionnel, Fatoumata Binta Diallo, fut la première pilote d’hélicoptère d’Afrique noire.
Décédée mercredi 29 avril 2020 à Paris des suites de maladie,cette ancienne colonelle d’aviation à la retraite, a vu son rêve le plus ardent se réaliser durant son existence.
Devenir pilote, une de ses obsessions, qui s’est matérialisée grâce à l’appui de la première République, dirigée par feu Ahmed Sékou Touré.
Selon les témoignages retrouvés dans les documents d’archives, la défunte a tout d’abord intégré l’armée guinéenne, avant d’aller poursuivre ses études en Russie, dans le domaine de l’aviation vers les années 1970.
Binta Diallo devenait donc la première femme à être formée comme pilote, dans les écoles professionnelles de Russie.
«Le premier grand moment, c’est le jour où je me suis vue en relais dans l’armée. Ensuite, quand j’ai eu la chance de partir en Union Soviétique, quand je suis descendue de l’avion, ça a été un très grand moment de ma vie», avait-elle témoigné.
Quelques années plus tard, après l’obtention de son diplôme de commandant de bord avec tous les honneurs de la part de ses encadreurs Russes, dame Binta Diallo retourne au bercail et devient pilote personnelle de feu Ahmed Sékou Touré, Président de la République d’alors.
«Mon plus grand moment, c’est quand j’ai eu le privilège de conduire le 1er magistrat de notre pays. Quand je suis rentrée chez moi ce jour-là, je n’ai pas dormi, tellement que j’étais dans l’euphorie. Je ne me retrouvais pas, j’ai dit alors là quelle chance», avait-elle relaté.
L’aéronautique, cette branche technique réservée aux hommes en Afrique, a été un défi relevé par la Guinée à travers dame Fatoumata Binta Diallo, qui a pu hisser haut les couleurs nationales dans ce domaine.
Hadja Kadé Barry