A Boké, l’approvisionnement en eau et en électricité dans la ville, comme dans plusieurs autres du pays, d’ailleurs, est loin de trouver une solution pérenne.
Malgré de vives tensions très souvent enregistrées dans cette préfecture et en dépit de sa réputation de zone minière la plus prisée du pays à cause de la présence de plusieurs sociétés minières, l’eau et l’électricité sont encore des denrées rares pour les kakandékas.
Tout autant, le préfet affirme que la situation est plus ou moins reluisante actuellement, contrairement à une époque encore récente.
Des efforts, selon lui, sont en train d’être fournis pour en finir avec les délestages à Boké.
« Aujourd’hui, le problème d’électricité est un problème entier. Il faut retenir que dans chaque zone, on travaille sur les centrales thermiques. Ce qui nécessite obligatoirement, un entretien régulier et beaucoup de consommation de carburant. Les derniers incidents à Boké, c’était pour l’électricité. Aujourd’hui, on n’est pas totalement satisfait, mais on a le courant au moins de 18h au matin », a précisé Aboubacar M’Bopp Camara, préfet de Boké.
À Kôlabounyi, le manque de courant, souvent, conduit à des tensions. Selon le préfet, la défectuosité des groupes et la non installation dans d’autres du réseau, sont les principales causes de ces délestages.
« À Kôlabounyi, on a confié la fourniture du courant à l’ANAIM. Mais ce que les gens oublient, pour qu’il y ait un bon courant, il faut obligatoirement installer totalement le réseau. Ça c’est un premier aspect, le second aspect, le suivi n’était pas si normal. Les gens qui étaient là, ils n’étaient pas payés. C’était des jeunes de la localité. Mais le gouvernement a décidé de donner, totalement Kôlabounyi à EDG qui va implanter des poteaux et qui va s’occuper de la fourniture du courant. Mais des histoires qui s’y passent ne sont pas fondées. En réalité, il faut faire des histoires pour quelque chose que tu paies. Le courant ne se paie ni à Kamsar, ni à Kôlabounyi et ni à Sangarédi. C’est seulement Boké qui paie un peu. (…), Normalement tous ceux qui mettent des barrages, si on les prend, on doit les juger. Le barrage est illégal. On est en train de travailler pour que nous ne connaissions plus des histoires de ce genre », a-t-il laissé entendre.
Plusieurs citoyens interrogés hors micro sur cette situation de courant, dans la préfecture de Boké précisément, nous ont fait comprendre qu’ils sont lassés par la « pagaille » et le flou qu’on entretient autour de cette question.
Pour la ville de Boké, c’est seulement une partie de la ville qui reçoit le courant à partir de 18h, selon le préfet.
MohamedNana BANGOURA, Envoyé spécial