Une année après la disparition du journaliste Cherif Diallo, le groupe Hadafo Médias, son employeur, a animé une conférence de presse ce lundi 25 juillet 2016 dans les locaux dudit groupe de presse à Matoto.
Dans la phase de l’exposé préliminaire, c’est Moussa Yéro Bah, journaliste et grande animatrice à Espace Fm, qui a été chargée de planter le décor sur l’évolution de la gestion de ce dossier notamment sur son volet judiciaire. «Nous aurions aimé avoir quelque chose de vraiment nouveau à vous dire, mais… », a-t-elle entamé.
Elle a évoqué ensuite cette marche organisée par la presse le 05 août 2015, pour réclamer des actes concrets aux autorités du pays autour de la disparition de Cherif le 23 juillet 2015.
«C’est ainsi que le 28 août 2015, la gendarmerie nationale nous annonça que les affaires du jeune journaliste ont été retrouvées aux larges de Coba, dans la préfecture de Dubreka, sans sa moto bien entendu », a rappelé dame Yéro Bah.
Ainsi, selon elle, des démarches ont été menées par l’employeur du journaliste, Hadafo Medias, auprès du procureur de Dixinn, qui gère le dossier. «A ce niveau, promesse nous a été faite que tout sera mis en œuvre pour que jaillisse la vérité, sachant bien que le parcquet avait décidé de poursuivre X pour séquestration. A ce niveau, nous apprenons que le rescisoire définitif de règlement est déjà donné. Cela veut dire que le procureur a fini son travail et que le dossier se trouve désormais au niveau du juge d’instruction qui doit rendre sa décision », a-t-elle expliqué.
Mais, regrette le groupe Hadafo Médias, c’est cette décision du juge d’instruction qui prend du temps, voire trop de temps sans intervenir.
Elle aurait eu l’avantage de situer la famille de Cherif ainsi que les employeurs de ce dernier et ses collègues, de savoir s’il est décédée ou il ne l’est pas pour continuer a espérer qu’on le retrouve un jour.
Alors, ne supportant pas cette interminable attente, Hadafo Médias a adressé un courrier au Ministère en charge de la Justice et voulait obtenir une accélération, que les choses ailles plus vite. « Mais cette correspondance, malheureusement, est restée sans suite », a dit Moussa Yéro.
«Une année donc après la disparition de Cherif Diallo, nous n’avons rien de concret sous la main, il va falloir que le monde de la presse se retrouve donc à nouveau pour mener de nouvelles actions afin que nous puissions être situés sur le sort de notre collègue, notre confrère, notre ami, Cherif Diallo », a conclu Moussa Yéro Bah, au nom du groupe HADAFO.
Il y a autres choses aussi qu’on ne sait toujours pas autour de l’affaire Cherif Diallo ! C’est de savoir si sa famille est prise en charge par son employeur, ou si le jeune journaliste, décrit comme un bon employé, est enregistré par Hadafo Médias, à la Caisse Nationale de Sécurité Sociale. Kalil Oularé, le DG de Hadafo Médias, estime que la seconde inquiétude relève du secret professionnel, et qu’il n’est pas donc obligé de donner la moindre réponse.
Thierno Amadou Camara