Alors qu’il s’adressait à ses militants réunis à l’occasion de l’assemblée générale de son parti, Cellou Dalein Diallo est revenu sur les récents remous au port autonome de Conakry.
Le président de l’UFDG, a dénoncé le fait que personne n’a été associée aux discussions pour la concession du port autonome à la société Turque Albayrak, mais aussi pour l’aménagement de la zone Est pour une valeur de 774 millions de dollars par une autre société dont il n’a pas donné le nom.
Pour le chef de file de l’opposition, ce bradage, dit-il, des ressources du pays, n’est rien d’autre que des signes de fin de règne visant à financer la répression.
«C’est des signes de fin de règne. Il faut avoir des ressources. Non pas pour une retraite confortable, mais il faut aussi financer la répression. Au cas où, contre le troisième mandat, vous vous lèverez, ils vont importer des armes, des gaz lacrymogènes, des armes légères pour réprimer. Vous les entendez dire nous allons mettre de l’ordre, les manifestations sont interdites, le droit de grève est suspendu. C’est ça la réalité. Tout cela, parce qu’ils ont peur et ils veulent continuer à dilapider les ressources du pays en se maintenant au pouvoir en 2020. Mais ils nous trouveront sur leur chemin», a-t-il affirmé.
Cellou Dalein Diallo, a par ailleurs loué le combat mené par la délégation syndicale du port autonome.
«Il faut saluer les syndicalistes qui protestent non seulement pour leurs intérêts, mais aussi contre la mauvaise gouvernance. Parce que, cette attribution de la gestion du port à une société dans l’opacité totale est une illustration éloquente de la mauvaise gouvernance. Il faut protester comme ça. Parce que demain, lorsque les tarifs du port vont être augmentés, c’est le consommateur qui va payer», a-t-il dit.
Cellou Dalein Diallo, a indiqué enfin que le plan pour se maintenir au pouvoir ne marchera pas : «Ils nous trouveront sur leur chemin», a-t-il assuré.
Abdou Rahman Diallo