A la faveur des journées de paix et de réconciliation, les différentes communautés de la région de N’zérékoré se retrouvent pour réitérer leur engagement commun à mettre un terme aux hostilités.
« N’zérékoré a besoin de stabilité, de cohésion sociale et le développement. Dès l’instant qu’on parle de paix, il faut se dire qu’il n’y a pas d’entente. Dès que l’on parle de réconciliation, c’est que dans la maison il y a incompréhension. Pour pallier à toutesces contradictions dans notre région, les sagesde la Guinée forestièreontbien voulu se retrouver ici pour parler de la paix et de la réconciliation», a expliqué David Mansah Zogbélemou, porte-parole du conseil des sages de N’zérékoré.
Durant les échanges au domicile du patriarche de N’zérékoré, les leaders communautaires et des confessions religieuses devront faire preuve «d’un dialogue franc et sincères» tout en faisant une analyse profonde des causes des conflits récurrents et proposer des pistes de solutions définitives.
« Depuis plusieurs décennies, la préfecture est devenue, le théâtre des conflits à répétition suite auquelsle tissu social est fragilisé entraînant un manque total de cohésion sociale entre les communautés Kpèlè et Konia. Cette situation suscite autant de méfiance et de différences et de replis identitaire», dira le porte parole du conseil des sages.
Les représentants des 9 communautés prennent part à cette rencontre et bénéficient de l’orientation des autorités de la région et des émissaires du Chef de l’État dont à la tête, Sékou Souapé Kourouma.
Pour le maire de la commune urbaine, la rencontre vise à «assoir une véritable base de comportement sociétal dans le respect de la valeur où est représenté chaque individu par son droit de vie paisible», a déclaré Moriba Albert Délamou.
Cette rencontre, première du genre en Guinée forestière, devra être sanctionnée par des recommandations. Les acteurs ont exprimé tout leur engagement à faire de N’zérékoré une région du bon vivre-ensemble.
Alexis Kolié