Bien que le groupe dissident du SLECG (Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs Libres de Guinée) parvient à paralyser partiellement les cours dans certaines écoles du pays, le gouvernement Youla ne semble pas prendre le problème à bras le corps. Depuis le déclenchement de cette grève qualifiée de sauvage, aucune négociation sérieuse et constructive n’a été ouverte pour y mettre un terme définitif.
Dans un entretien avec un des reporters de Mosaiqueguinee.com, Mamadou Barry, cadre du bureau politique de l’UFDG, s’est prononcé sur le sujet.
D’entrée de jeu, Mamadou Barry s’en est pris à Alpha Condé et à son gouvernement qui, à l’en croire, ont recours souvent à la politique: diviser pour régner, au lieu d’engager de sérieuses discussions avec des meneurs afin de crever l’abcès du problème et le résoudre définitivement. «S’il y a grève, c’est qu’il y a malaise et en tant que pouvoir public, on doit faire en sorte que les gens puissent se parler en vue d’évacuer les problèmes qui les opposent, car la première responsabilité de l’État, c’est de veiller à la quiétude dans le pays », rappelle-t-il avant de déplorer une nouvelle année scolaire qui augure de mauvais lendemains pour les élèves notamment ceux devant affronter les différents examens nationaux surtout avec cette défiance réciproque des deux parties.
En sus de ces mauvais signes avant-coureurs, l’Etat semble jouer sur l’usure du temps et minimiser la situation. «Au lieu de voir le problème dans sa globalité, on essaie de diviser tout en donnant l’impression que c’est un petit groupe qui s’est rebellé alors que ça ne résout pas le problème parce qu’il y a un malaise», regrette Mamadou Barry.
Et pour contenir la situation, le cadre de l’UFDG préconise: « Il faut que les autorités acceptent d’admettre qu’il y’a un malaise et qu’on doit s’asseoir autour d’une même table pour en parler».
Il faut noter que ce matin, des élèves sont en train de faire la loi dans certains quartiers de Conakry.
Alhassane Djigué