Située à plus de 300 kilomètres de la capitale Conakry, la préfecture de Dalaba présente un climat tout particulier et des sites touristiques pittoresques.
A l’image de la villa Jeannine, aussi appelée villa syli, construite par le gouvernement de l’Afrique Occidentale Française (AOF) et aussi la case à palabre dans laquelle, se retrouvaient les 12 chefs de canton du Fouta Djallon.
La ville est aussi qualifiée de « Suisse de l’Afrique », à cause de son paysage qui berce le cœur des visiteurs.
C’est le gouverneur de l’Afrique Occidentale Française Blacher, attiré par la magnificence de la ville, qui y a construit des infrastructures magnifiques et extraordinaires, parmi elles, la case à palabre.
« Au temps colonial, quand le gouverneur Blacher vient à Dalaba, le commandant de cercle appelle tous les chefs de cantons, les chefs de villages et les notables. Le Gouverneur et le commandant de cercle s’asseyaient au milieu de la case. Les chefs de villages et les notables étalaient les peaux de moutons tout au long des murs. Il y avait douze (12) chefs de cantons, et chaque chef de cantons a une chaise et un signe géomatique. Toutes les décisions se prenaient ici. La toute première décision sur l’indépendance guinéenne a été prise ici », a raconté Mamadou Lombi Sow, gardien des lieux.
A moins de 50 mètres de la case à palabre, se trouve la villa Jeannine, rebaptisée villa Syli après l’indépendance de la Guinée en 1958.
L’édifice a été construit en 1935 et comprend cinq chambres, deux tables en terre battues et le lit du gouverneur.
A l’occasion de la fête tournante, les édifices ont bénéficié d’une rénovation remarquable. Mais malgré cela, les lieux sont abandonnés à eux-mêmes.
Les gardiens qui s’occupent de leur entretien ne bénéficient d’aucune rémunération.
« Depuis 1967 je suis là. Au vivant de Sékou Touré on était payé. Le général Lansana Conté nous a payé pendant quatre (4) ans. Mais depuis lors, on a plus été payé. Nous vivons grâce à l’actuel préfet de Dalaba, qui nous donne chaque fin de mois, le prix d’un sac du riz », déplore Mamadou Lombi Sow.
Depuis sa création en 1932, Dalaba est le point d’attraction de plusieurs étrangers, grâce à ses nombreux sites historiques, mais aussi son climat particulier et favorable à tous.
Alpha Mamoudou Barry, de retour de Dalaba pour mosaiqueguinee.com