Les populations riveraines de la décharge de Dar-es-Salam, commune de Ratoma, sont sommées de quitter les lieux par le gouvernement au plus tard le jeudi 09 mai 2019.
Ce mercredi, dans un entretien qu’il a accordé à mosaiqueguinee.com, le porte-parole des familles concernées par ce déguerpissement, a demandé aux autorités en charge de l’aménagement de la ville de prendre en compte l’aspect humain, arguant qu’ils n’ont pas un endroit où se loger.
« Vous voulez chasser des gens qui n’ont pas où aller ? Si on avait les moyens aujourd’hui, on allait quitter ici sans merci. Il y a des gens ici qui sont des anciens militaires, des gendarmes, ils ont fait la guerre durant des années pour le pays, ils sont revenus. Les maisons qu’ils ont trouvées, on vient on leur dire toi quitte ici. Où nous allons partir ? Donc, ils n’ont qu’à revoir la chose et qu’ils comprennent qu’on est en train de souffrir, il y a même des gens qui ont perdu leur vie à partir de leurs déclarations », a dit Issiaga Bangoura.
Et d’insister : « dans les conditions normales, c’est n’est pas aux gens de céder les lieux aux ordures mais plutôt l’inverse », reste-t-il persuadé.
Al Hassan