Les fidèles chrétiens de N’zérékoré ont repris ce dimanche le chemin des églises après trois mois de fermeture des lieux de culte dû à l’état d’urgence sanitaire. Ce fut un moment très attendu mais aussi célébré comme une fête malgré les contraintes sanitaires.
A l’entrée principale de la cathédrale Cœur Immaculé de Marie, la joie d’une retrouvaille était bien perceptible sur tous les visages. Au même moment, chacun était invité à se laver les mains et porter convenablement leurs bavettes avant d’accéder à la cour de l’église.
« Il faut faire respecter les mesures et c’est ma mission ici. Que tu sois véhiculé ou pas, il faut impérativement que chacun se conforme aux mesures», a fait savoir un scout posté devant la cour de la cathédrale.
Quelques minutes avant la messe, des familles, parents ou amis avaient pris d’assaut l’intérieur de la cour pour des séances photo ou selfies. Et on pouvait sentir leurs sourires derrière les masques qu’il portent.
« Ça fait plaisir de se retrouver là. L’église nous avait énormément manqué», a réagit Augustin Haba entouré de ses petits enfants.
La cloche sonna un peu plutôt et les fidèles sont appelés à rejoindre la salle de prière. Et cette fois, c’est la grande salle de célébration qui a accueillit ce monde venu de partout.
«Ici, on peut recevoir beaucoup de monde. Et pour que les gens respectent la distanciation sociale, nous avions décidé, en attendant de célébrer les messes ici. On a désinfecté la salle avant, et on le fera après la prière», a expliqué l’Abbé Jean Marie Guémou, vicaire général.
Quelque minutes après, on l’apercevait devant l’autel en déclarant : «que le Seigneur soit avec vous. Je vous prie de rester loin de l’autre. Ceci est une mesure préventive. Si les Églises sont ouvertes, cela ne veut pas dire que la maladie est finie. Respectons les mesures», a invité le vicaire général avant la messe.
Cette messe a été célébrée ce dimanche dans un contexte tout particulier. Cette fois, les fidèles ont reçu l’eau bénite dans les allers des rangées.
De même, le rituel de la communion a aussi connu un léger changement. En une seule file, les fidèles ont reçu leurs hosties dans la paume, et non pas à la bouche. Aussi, les paniers de quête n’ont pas cette fois circulé dans les rangées. Ils ont été placé sur les escaliers de l’autel où les fidèles se succédaient.
A la fin de la prière, tous ont entonné des chants et louanges pour implorer la grâce de DIEU pour épargner la Guinée une nouvelle flambée de la pandémie. Ils ont également formulé des intentions de prière en faveur des malades de COVID-19.
Alexis Kolié