Le remaniement ministériel opéré lundi dernier continue d’alimenter les débats en Guinée, notamment l’aspect lié à l’engouement qu’il a suscité.
Pour sa part, Dr Dansa Kourouma président du CNOSCG estime que ce remaniement n’a pas été à la hauteur des attentes des populations qui espéraient plutôt de nouvelles figures qui rassurent.
« Le remaniement n’a pas été à la hauteur des attentes. Les citoyens s’attendaient à un remaniement beaucoup plus important, qui devrait toucher l’architecture du gouvernement à un certain niveau et ce, pour faire face aux défis postCovid-19. C’est un gouvernement avec l’écrasante majorité des membres confirmés à leurs postes. La deuxième remarque, concerne les nouvelles personnes qui sont rentrées dans le gouvernement et les deux autres départements créés. Pour notre part, c’est une autre possibilité qui a été offerte à des nouvelles personnes d’être dans le gouvernement sans aucune nécessité réelle liée à ces postes parce que, nous ne sommes pas pour la fragmentation gouvernementale, on est pour l’unité, la cohésion et pour la coordination gouvernementale. Alors, ce morcellement de postes, a pour conséquence directe, des ministres qui risquent de se marcher dessus. Au lieu de rendre le gouvernement plus efficace, plus cohérente, c’est l’effet contraire qui va se produire », a-t-il alerté.
Poursuivant, Dr Dansa fait remarquer que la tendance de rajeunissement du gouvernement se poursuit avec cette nouvelle équipe.
« Au-delà, il y a la tendance rajeunissement qui se poursuit avec ces nouvelles rentrées. Mais, ce qui me semble très important, c’est le système éducatif, le système sanitaire et l’économie d’une manière globale qui constituent les secteurs les plus importants de la société civile dans ce gouvernement mais également, ce qui concerne toute les actions qui seront envisagées par ce régime. (…). En résumé, je ne m’attendais pas à un choix différent de celui qui a été fait. Le profil politique de l’homme qui dirige la Guinée, je sais que tous les choix sont basés sur un calcul politique », a-t-il conclu.
MohamedNana Bangoura