La salle de projection du Canal-Olympia de la bluezone de Kaloum, a servi de cadre, ce jeudi 10 octobre, au lancement officiel du film fiction, moyen métrage « The Way-(le chemin) », sous la conduite de la maison de production PEPS et l’office national de formation et de perfectionnement professionnel.
La cérémonie marquant le lancement officiel de ce film d’Isabelle Loua, a été marquée par une projection en grande première dudit moyen métrage de 41 minutes.
L’angle de traitement en ce qui concerne la teneur de ce film, est axé sur la forte implication des parents dans la migration irrégulière.
« Nous avons voulu mettre un accent sur l’angle de l’influence famille sur les jeunes qui partent. Il est clair que ces jeunes qui partent, ne décident pas d’eux-mêmes souvent. C’est cela le grand message. Dans ce film, le jeune Malik a refusé de partir, en trompant sa mère et il est resté, il a investi », a expliqué la cheffe d’orchestre, Isabelle Loua.
Prenant la parole, peu avant la séance de projection dudit film, le directeur général de l’Office National de Formation et de Perfectionnement Professionnel (ONFPP), Lucien Guilao, a évoqué la période sombre de 2015 à 2018, qui a été particulièrement meurtrière pour les candidats à la migration irrégulière, avec à la clé quantité de pertes en vie humaine dans la méditerrané et les zones désertiques.
« De nombreux jeunes deviennent les parfaits candidats à la migration irrégulière. Avec 13 569 disparus entre 2015 et 2018, cette période a été la plus meurtrière de l’histoire pour les migrants et refusés, ayant traversé la méditerrané et parfois le désert, dans l’espoir d’atteindre l’Europe », a-t-il rappelé devant les téléspectateurs.
A son tour, l’ami des arts, Gabriel Curtus, ministre des investissements et des partenariats publics-privés, a mis en avant le potentiel économique de leurs pays, souvent ignoré par les candidats à l’immigration.
« Je dois dire à tous les jeunes qui sont tentés par l’aventure, qu’ils ne savent pas ce qu’on a ici. On n’arrive pas à le valoriser, parce qu’on pense qu’on est dans un environnement négatif ici. Alors qu’on a tout ce qu’il faut, pour s’épanouir chez nous », a-t-il déploré.
Le lancement officiel du film fiction, intitulé « The Way », marque une entrée du volet migration, dans le cinéma guinéen. En offrant des images intéressantes sur les problèmes liés à l’immigration clandestine en direction de l’Europe, via le désert et la mer.
Saidou Barry